Droits de douane: pas d’approche «œil pour œil, dent pour dent», affirme le Mexique

AFP
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a affirmé mardi que son pays ne comptait pas adopter une stratégie «œil pour œil, dent pour dent» envers les États-Unis, à l’approche de l’annonce attendue de nouveaux droits de douane par son homologue américain Donald Trump.
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Le Mexique, comme tous les partenaires commerciaux des États-Unis, retient son souffle avant l’annonce d’une rafale de nouveaux droits de douane américains.
L’annonce de droits de douane «réciproques» par Donald Trump est attendue mercredi, un jour avant celle de 25 % de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées entrant dans la composition des véhicules assemblés aux États-Unis.
«Nous ne croyons pas à (une approche) œil pour œil, dent pour dent, car cela conduit toujours à une mauvaise situation», a déclaré Mme Sheinbaum lors d’une conférence de presse mardi. «Bien sûr, des mesures sont prises (au Mexique) parce que des mesures sont prises de l’autre côté, mais le dialogue doit se poursuivre», a-t-elle indiqué.
Le Mexique avait déjà promis une «réponse intégrale» aux taxes punitives américaines, tout en restant ouvert au dialogue.
Mme Sheinbaum a indiqué que son gouvernement attendrait les détails de l’annonce de Donald Trump mercredi pour y répondre de manière adéquate. «Aucun pays dans le monde ne sait exactement ce qui sera annoncé le 2 avril», a-t-elle déclaré.
L’économie mexicaine est considérée comme l’une des plus vulnérables aux taxes de l’administration Trump en raison de ses liens commerciaux étroits avec les États-Unis.
Plus de 80 % des exportations mexicaines sont destinées aux États-Unis, dont environ trois millions de véhicules par an.
Le pays latino-américain abrite un grand nombre d’usines d’assemblage automobile étrangères appartenant à des entreprises telles que Ford, General Motors, BMW, Volkswagen et Toyota.
Sur la question migratoire, autre point de discorde avec le voisin du nord, «nous nous coordonnons, mais nous ne nous subordonnons pas», a insisté la présidente de gauche, affirmant : «La présidente ne répond qu’à une seule autorité et celle-ci s’appelle le peuple mexicain.»
Claudia Sheinbaum a reçu vendredi la cheffe de la Sécurité intérieure américaine Kristi Noem, qui a indiqué lui avoir remis une liste de requêtes portant sur la limitation de la migration, y compris un contrôle renforcé de la frontière du Mexique avec le Guatemala, pays de transit pour de nombreux migrants tentant de rejoindre les États-Unis depuis l’Amérique du Sud.