Publicité

La production artisanale de sirop d’érable: du sucre, «avec de l’amour dedans»

Photos : Sophie Lamothe
Partager

Agence QMI

16 avril à 12h37
Partager

Se lancer dans la production artisanale de sirop d’érable n’est pas «compliqué», mais encore faut-il être attentif et minutieux, de la récolte en forêt jusqu’à la mise en conserve, si on veut respecter le savoir-faire québécois, croit Sophie Lamothe, qui a relancé une cabane à sucre familiale à Dunham, dans les Cantons-de-l’Est. 

Sophie Lamothe, directrice principale, Stratégies et opérations numériques chez Québecor, s’est lancée dans cette aventure il y a quatre ans, alors qu’elle ne «connaissait absolument rien au sirop d’érable».

Au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal, elle a expliqué que le père de son conjoint, exploitait une ferme et faisait du sirop d’érable, mais que depuis son décès il y a plusieurs années, «personne n’en avait refait».

«[Un jour] mon conjoint s'est dit ‘’pourquoi on ne s'y remettrait pas?’’. [...] Moi, je n'avais jamais fait du sirop.»

Le couple a décidé, il y a quatre ans, de sauter le pas et de relancer la cabane à sucre familiale de la ferme Le Campanile, mais «en plus petit». Entre 250 et 300 entailles sont faites chaque année, comparativement à 2500 et 3000 entailles auparavant.

Photos : Sophie Lamothe
Photos : Sophie Lamothe

Photos : Sophie Lamothe
Photos : Sophie Lamothe

Publicité
Un véritable savoir-faire artisanal

Sophie Lamothe explique que tout est fait à la main pour obtenir du sirop «fait à l’ancienne» cueilli à la main et bouilli sur feu de bois: «On vide l'eau à la main, on entaille. Après le travail, on part sur le tracteur, on part avec les chaudières, on ramasse le sirop, puis on bouge jusqu'à 9h ou 11h le soir».

«Si tu savais l'amour qu’il a dedans. Il est très bon», a-t-elle lancé à Isabelle Maréchal.

Chaque soir, leur récolte permet d’obtenir entre 20 et 30 canettes. Pour la saison 2025, ce sont 250 canettes de sirop d’érable qui ont été récoltées.

Photos : Sophie Lamothe
Photos : Sophie Lamothe

Se lancer dans la production artisanale de sirop d’érable «ça s'apprend» et «ce n’est vraiment pas très compliqué», malgré certains aspects techniques qui peuvent sembler «complexes», estime-t-elle.

«Quelqu'un peut le faire chez soi. Mais qu'est-ce qu'il faut maîtriser? C'est qu'il faut être tellement attentif quand on le fait. Parce qu'il ne faut pas que ça brûle, il ne faut pas que ça déborde, il ne faut pas que ça passe une certaine densité...», explique-t-elle.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Sophie Lamothe souligne que leur production est «à petite échelle» et qu’ils apportent une attention particulière à la préservation du territoire: «On ne fait pas la tubulure [les tuyaux bleus]. La forêt reste belle. Tout le monde se promène dans le coin. [...] Il y a une écurie pas loin, les chevaux se promènent».

Il y aurait 13 500 acériculteurs au Québec, et 8400 entreprises acéricoles, dont beaucoup de petits comme celle de la ferme Le Campanile.

Publicité
Publicité