Tarifs sur les véhicules: faut-il acheter maintenant ou attendre?
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Samuel Roberge
Le prix des véhicules va augmenter, et ce dans tous les pays, en raison des tarifs douaniers de Donald Trump, selon ce que suppose le chroniqueur automobile du Guide de l’auto, Antoine Joubert.
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«Tout va monter. C'est sûr qu'il y a un impact ultime sur le prix de tous les véhicules à l'échelle mondiale. Ça, c'est évident», a-t-il mentionné lors d’une entrevue sur les ondes de LCN, jeudi.
Mais selon M. Joubert, la situation au Canada sera très différente de celle aux États-Unis.
«On va payer des taxes évidemment très fortes sur les véhicules qui sont fabriqués aux États-Unis, mais on ne taxe pas les véhicules qui proviennent de la Corée, du Japon, de l'Allemagne, par exemple, alors que les Américains, eux, le font», a-t-il expliqué.
Ainsi, les Canadiens devraient avoir une plus grande diversité de véhicules à leur disposition.

M. Joubert a indiqué qu’en raison du taux de change avantageux, beaucoup d’Américains achetaient des voitures d’occasion au Canada pour les revendre aux États-Unis. Or, avec les nouveaux tarifs de 25% sur le secteur automobile, il ne sera plus profitable de le faire.
«Ça se pourrait qu'on puisse conserver notre inventaire de véhicules d'occasion chez nous, avoir une meilleure offre et donc voir les prix se stabiliser», a estimé le spécialiste.
Pour ce qui est des véhicules neufs, les ventes ont largement reculé au Québec, a informé l’invité en entrevue.
«C'est l'endroit dans le Canada tout entier où les ventes de véhicules neufs ont régressé en plus fort pourcentage pour les trois premiers mois de l'année», précise-t-il.
«Il faut comprendre une chose, c'est que les gens vont être sur leurs gardes, vont attendre de voir comment tout ça se passe, a poursuivi le chroniqueur. Les constructeurs ne savent pas encore comment s'ajuster. Tout est trop frais. Les nouvelles changent trop vite actuellement pour qu'on puisse établir un plan d'avenir solide. Mais moi, j'ai l'impression qu'en guise de contestation, les Canadiens vont acheter des véhicules qui ne sont pas fabriqués aux États-Unis.»
«Une industrie en péril»
Les constructeurs automobiles canadiens risquent cependant de subir de lourdes conséquences en étant coupés du marché américain.
«Il y a toute une industrie qui est en péril», a ajouté M. Joubert un peu plus tard dans une autre entrevue avec Richard Martineau.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«Il y a à peu près 15 000 personnes qui travaillent dans les usines à assembler des véhicules du côté de l’Ontario, a-t-il expliqué. Et tous ces emplois-là pourraient être péril si jamais les États-Unis n’achètent plus de véhicules provenant du Canada parce que 80% de la production de Toyota et de Honda approximativement est acheminée vers les États-Unis.»
Voyez l'intégralité des deux entrevues d’Antoine Joubert dans la vidéo et l'extrait sonore ci-haut.