Rumeurs d’un déclenchement hâtif: le DGEQ «recommande» des élections générales à l’automne


Geneviève Lajoie
Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) «recommande» que les élections générales se tiennent à l’automne, comme prévu.
La CAQ a surpris tout le monde lundi en invitant les médias à réserver dès maintenant leur place sur l’autocar de campagne. La machine à rumeurs s’est aussitôt emballée au sujet d’un possible déclenchement hâtif en vue d’un scrutin printanier.
«La loi sera respectée. Pure question de préparation. On a besoin de savoir si on doit réserver un ou deux bus pour les journalistes», a assuré Manuel Dionne, le directeur des communications du bureau de François Legault, sur les réseaux sociaux.
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La loi sera respectée. Pure question de préparation. On a besoin de savoir si on doit réserver un ou deux bus pour les journalistes. Juste ça :) https://t.co/u6cJ8cqP9V
— Manuel Dionne (@manueldionne) February 21, 2022
Joint par notre Bureau parlementaire, M. Dionne a assuré que le gouvernement caquiste ne lancerait pas le Québec en élections ce printemps. «On a toujours eu l’intention de tenir des élections à l’automne», a-t-il insisté.
La loi sur les élections à date fixe adoptée en 2013 par le gouvernement péquiste de Pauline Marois prévoit un scrutin «le premier lundi du mois d’octobre» quatre ans après l’élection d’un gouvernement.
Mais cette législation n’empêche pas le pouvoir en place de déclencher les élections avant cette date, en toute légalité. «Le présent article n’a pas pour effet de porter atteinte au pouvoir du lieutenant-gouverneur de dissoudre l’Assemblée nationale avant l’expiration d’une législature.»
- Écoutez la rencontre Nadeau-Robitaille à QUB radio:
Malgré tout, le DGEQ, lui, maintient ses préparatifs en vue d’un scrutin l’automne prochain.
«C’est sûr que ce qu’on recommande, c’est la date qui est prévue [au calendrier]. Nous, on travaille en vue de cette date-là. Si jamais ce n’était pas ça qui était le scénario retenu, bien, on s’adapterait, mais je pense que le DGEQ, la position d’Élections Québec, c’est qu’on souhaite toujours avoir le plus de temps et le plus de prévisibilité possible», a réagi le porte-parole, Gabriel Sauvé.
La machine libérale s’est mise en route
Pas convaincus par les promesses de la CAQ, le Parti libéral du Québec ne veut pas se faire surprendre par un déclenchement hâtif. La machine libérale s’est donc mise en route dans les derniers jours. Durant la fin de semaine, la cheffe Dominique Anglade a même pris les photographies qui agrémenteront les pancartes de la prochaine campagne électorale.
«Nous, on souhaite avoir des élections le 3 octobre, mais on a vu, dans la dernière année, à quel point on ne peut pas faire confiance à François Legault. Il nous dit une chose un jour, une autre chose le lendemain, alors nous, on veut être prêts peu importe les circonstances», dit-elle.
– Avec la collaboration d'Antoine Robitaille et d’Alain Laforest