William Cloutier aimerait renouer avec l'animation télé
Samuel Pradier
Depuis sa victoire à Star Académie, en 2021, William Cloutier a enfin trouvé le chemin du succès. Il a sorti son premier album On ira, en 2022, et il prépare le second tout en étant sur scène dans la production française de Starmania. Le chanteur, qui a commencé sa carrière très jeune, a su gravir les échelons pour se faire une place dans le milieu de la musique.
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Voici 7 vérités sur William Cloutier:
1) Je rêvais d'être dans la télé
«J’ai été marqué par la première saison de Star Académie, en 2003, avec la pyrotechnie, les éclairages... C’était spectaculaire! C’est à ce moment-là que j’ai découvert ma passion pour le chant. Je me souviens d’avoir fait des spectacles dans le salon, de m’imaginer faire Star Académie, alors que j’avais seulement quatre ou cinq ans. Ma sœur aimait aussi chanter, et ma mère a appris la guitare à l’âge de 30 ans. Je ne viens pas d’une famille d’artistes, mais on baignait quand même dans la musique. Je suis le premier à être dans ce domaine, et j'ai tout fait en solo, parce que ma mère travaillait beaucoup. Ce n'était pas rare que je prenne l'autobus de Drummondville à Montréal pour aller à une audition ou un tournage. Je me souviens d’avoir fait beaucoup d’auditions quand j’étais plus jeune, autant comme comédien que comme chanteur. À 12 ans, j’ai participé à l’émission La cour des grands, à TVA, et ç’a été le début pour moi. Je suis devenu un visage public, on me reconnaissait, on m’arrêtait dans la rue. Ça rendait ma famille très fière, mais j’avais un profil atypique à l’école. L’émission était le dimanche, donc je ratais souvent les cours du lundi. Je n’étais pas comme les autres. Mais cette période m’a aidé à devenir mature rapidement.»
2) Ado, j'ai changé d'école pour repartir à zéro
«Après La cour des grands, j’ai animé l’émission Fan Club. C’était quand même un peu difficile à l’école et, à la rentrée du secondaire 4, j’ai volontairement changé d’école. J’ai eu envie de me faire un nouveau cercle d’amis, de repartir sur une page blanche. J’ai aussi changé de ville. Ma famille n’a pas déménagé, mais j’ai décidé de prendre le bus pour aller dans une autre école. Je voulais vivre une vie d’ado normal dans l’anonymat. Je n’ai dit à personne que je faisais de la télé. J’ai même changé de coupe de cheveux. J’avaisenvie de savoir ce que c’était que de se faire des amis qui ne savent pas qui tu es, qui partent des mêmes bases que toi. J’avais besoin de me prouver que j’étais socialement apte à avoir des vrais amis, sans que l’image ou la popularité intervienne. Je ne connaissais personne au départ, et j’ai mangé seul dans les toilettes pendant au moins trois mois. Mais j’étais heureux dans ce changement. Finalement, je me suis fait des amis, et à la fin, j’avais une gang solide autour de moi. Quand j’allais passer des auditions, c’était dans le secret absolu. À un moment donné, je n’ai pas eu le choix de le dire puisque j'ai été choisi dans Mixmania.»
3) Je crois au destin
«Enfant, j’allais souvent à l’église. Ma grand-mère a toujours eu la foi. Je pense qu’il y a une force qui nous guide, qui nous envoie des messages, mais je ne sais pas comment appeler ça. Je pense aussi qu’il y a des rendez-vous placés sur notre route; une sorte de vie tracée, un destin, qui tient parfois à des petites rencontres. J’ai souvent vécu des situations qui devaient être temporaires au départ, et qui sont devenues permanentes, comme ma participation à Starmania, en France. Je devais le faire pendant deux mois seulement, en attendant d’avoir des spectacles solos et de faire mon deuxième album, mais ça fait finalement près de trois ans que je participe à cette production. Je me dis que c’était tracé, que ça devait se passer comme ça.»
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4) J'ai rencontré ma femme très jeune
«Elle m’a connu avant le succès, et c’est important pour moi. On a d’abord été amis, puis il y a quelque chose qui a grandi entre nous. On est sortis ensemble. On a continué à évoluer, et on continue de se découvrir. Je dirais qu’heureusement que ce n’était pas passionnel parce que, parfois, le feu brûle, et on peut s’oublier à travers l’autre. On a pris notre temps, et ça a pris un moment avant que je sois validé par sa famille. Mais, avec le recul, ce n’est pas négatif. C’était avant les applications de rencontre, et à cette époque, il fallait travailler la relation. Je pense qu’au final, ç’a été bon pour nous de cheminer ensemble. Je me souviens d’un été durant lequel on est allés en voyage dans le sud, et c’est à ce moment-là que j’ai eu la confirmation qu’on était partis pour faire un long voyage ensemble. Je me souviens de m’être dit: “J’ai trouvé la bonne!”»
5) J'ai été père très jeune
«Je me rends compte que tout se joue durant la petite enfance, et pour ma part, j’ai été affecté par le fait de grandir sans la présence de mon papa. Je pense que grandir sans figure paternelle reste encore un enjeu aujourd’hui, parce que je ne saurai jamais quelle est la bonne chose à faire. Ça remet tout en perspective, mais je fais du mieux que je peux. Selon moi, mes enfants m’aident à devenir une meilleure version de moi-même; ils m’ont amené à me dépasser. Avoir un enfant jeune m’a aussi fait comprendre que je n’avais pas une minute à perdre pour réaliser mon rêve. Il faut que je paye la maison, j’ai un enfant à nourrir, je dois répondre à ses besoins. Ça m’a donné une raison de me botter les fesses pour avancer, même si c’était stressant et que ça demandait un travail énorme. Je fais aussi confiance à ma sensibilité, mon ouverture d’esprit et ma créativité pour essayer de remplir la mémoire de mes enfants de beaux souvenirs.»
6) Aller vivre à Paris a été une belle expérience
«On a voyagé avec les enfants quand ils étaient tout-petits. C’est en voyage qu’on décroche et qu’on se rappelle notre force d’être ensemble. Mais lorsqu’on a décidé d’aller s’installer en France pendant quelques mois, d’habiter à Paris en famille, ç’a été la plus belle expérience qu’on s’est offerte. On a visité des jardins à couper le souffle, on est allé au Parc Disneyland à Noël, au Parc Astérix... C’était hors du commun de vivre tout ça avec les enfants. Liam a changé d’école. C’était un beau défi — assez vertigineux —, mais tout s’est bien passé. On l’a fait avec beaucoup de naïveté au départ, on ne savait pas trop ce qui allait se passer. On a dû s’ajuster dans l’adaptation, mais on en a quand même bien profité. On en garde de très beaux souvenirs et les enfants ont hâte d’y retourner.»
7) J'aurais aimé faire des spectacles solos
«Cette année, je suis vraiment dans la gratitude envers la vie, envers ma carrière. Il n’y a pas grand-chose qui pourrait me faire plus plaisir que la vie que je mène. Mais si j'avais pu, j'aurais fait des spectacles solos après la sortie de mon premier album. j’avais pu, j’aurais fait des spectacles solos après la sortie de mon premier album. J’ai malheureusement dû quitter rapidement pour aller faire la tournée Starmania en France. J’aurais bien aimé avoir ce rendez-vous avec le public. Il y a des gens qui m’en parlent, qui ont hâte de m’entendre chanter mes chansons sur scène. Ça va arriver bientôt. J’aimerais aussi renouer avec l’animation télé, parce que j’aimais beaucoup en faire.»
William a lancé Ta bouche, le premier extrait de son deuxième album, dont la sortie est prévue prochainement.
