Le prix du bœuf ne baissera pas avant très longtemps, prévient un expert
Yannick Beaudoin
Le temps doux des derniers jours a donné le goût à plusieurs Québécois de rallumer leur barbecue, mais le prix du bœuf risque de les décourager de faire griller cette viande sur leur terrasse, et cela pour un bon moment.
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En entrevue à LCN, le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, a affirmé que les amateurs de viande rouge devraient prendre leur mal en patience.
«On ne voit pas comment le prix du bœuf va diminuer d’ici le début de 2026. Le cheptel est très petit. En fait, on a à peu près le même nombre d’animaux en Amérique du Nord qu’en 1951», a-t-il expliqué.
Cette situation est attribuable au fait que plusieurs producteurs ont quitté l’industrie, ce qui fait inévitablement grimper les prix.
«Le gouvernement américain tente justement de réinviter des joueurs à réintégrer les rangs pour ce qui est de l’industrie; même chose au Canada, mais ça ne [se présente] pas bien», indique M. Charlebois.
Les prévisions demeurent peu optimistes pour la prochaine année, dit l’expert.
«Si vous voyez du bœuf en spécial, c’est un miracle. Profitez-en. Parce que moi, je ne m’attends pas à des prix plus bas d’ici les prochains 12 mois», soutient-il.
Le bœuf n’est d’ailleurs pas la seule protéine dont le prix risque de faire rager les consommateurs pour un bon moment.
«La grippe aviaire frappe dur partout en Amérique du Nord. Donc, on ne s’attend pas à des aubaines par rapport à la viande [...] le poulet et puis les œufs aussi en même temps. Les œufs ont augmenté d’un vrai 15% depuis un an au Canada déjà», mentionne Sylvain Charlebois.
En contrepartie, un autre type de viande pourrait gagner en popularité en raison d’une possible baisse des prix.
«C’est sûr [que pour] le porc, avec ce qui se passe avec la Chine, on pourrait voir certaines aubaines», estime le spécialiste de l’industrie agroalimentaire.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.