Alors que des effectifs policiers s’ajoutent pour la protection des élus, Éric Duhaime a lancé un appel au calme vendredi. Il appelle ses partisans à manifester leur mécontentement «de manière démocratique» en allant voter le 3 octobre.   

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«Je veux d’abord, pour une troisième journée consécutive, lancer un appel au calme, condamner les manifestations de violence sous toutes ses formes, de sympathisants de tous les partis, incluant les conservateurs», a-t-il déclaré lors d’un point de presse à Lachute.  

Se disant «démocrate» et «pacifiste», le dirigeant du Parti conservateur du Québec (PCQ) a affirmé qu’il ne sera pas le «bouc émissaire» de ses adversaires, au lendemain de propos tenus par la députée libérale Marwah Rizqy, qui l’accusait de «canaliser la haine et la colère».   

«Je comprends qu’en campagne électorale, les esprits peuvent s’échauffer; je pense que, comme leader, notre devoir c’est de calmer notre monde», a-t-il avancé.  

«Une campagne électorale, ça me semble le moment privilégié pour manifester notre mécontentement et notre insatisfaction, mais de manière pacifique, de manière démocratique, avec des bulletins de vote dans les urnes le 3 octobre», a fait valoir M. Duhaime.  

Le chef conservateur estime même que c’est la responsabilité de «tous les partis d’opposition» de donner une voix à «cette insatisfaction là». 

«C’est exactement ce que le Parti conservateur du Québec fait depuis deux ans. On veut s’assurer que cette grogne-là, que les gens qui ont ça, ne perdent pas confiance dans nos institutions démocratiques.» 

Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à lancer un appel au calme vendredi matin, Éric Duhaime a exprimé que «personne ne gagne dans ce genre de débat-là». 

«Plus longtemps ça va durer, plus ça va empoisonner le débat. Moi, je souhaite qu’on revienne sur le contenu, qu’on revienne sur l’enjeu de la campagne électorale», a-t-il conclu. 

Effectifs policiers

Ces déclarations surviennent dans le contexte d’inquiétude généralisée face à la multiplication des menaces faites aux élus.  

Après une entente survenue entre le cabinet du premier ministre, la Sûreté du Québec et le Directeur général des élections du Québec, tous les candidats ont reçu hier soir un courriel expliquant la marche à suivre advenant des menaces à leur endroit, selon François Legault. 

«On s'est assuré avec la Sûreté du Québec, que tous les responsable des cinq partis avaient un numéro de téléphone qui est disponible 7 jours sur 7. 24h/24 pour tous les candidats qui auraient des inquiétudes sur leur sécurité», a déclaré le premier ministre, qui était de passage à Lévis vendredi matin.  

Du côté des conservateurs, on indique n’avoir reçu aucune information à ce sujet.  

«J’ai parlé à mes principaux conseillers ce matin, et personne ne m’a dit qu’ils ont été contacté par la Sûreté du Québec pour de la sécurité accrue. On n’a pas eu de contact», a dit Éric Duhaime.