«Il y a déjà une erreur de 2,6 milliards $» dans le budget Girard

Le budget Girard, déposé mardi, est déjà en déficit de plus de 2,5 milliards de dollars, soutient l’expert en commercialisation et en technologies, Philippe Richard Bertrand.

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En entrevue à QUB radio, diffusée aussi au 99,5 FM à Montréal, celui-ci a critiqué le ministre des Finances du Québec en raison de sa décision d’inclure dans son exercice financier 2,6 milliards de dollars en revenus tirés de la hausse d’imposition sur les gains en capital.

La mesure qui avait été annoncée par le gouvernement Trudeau en 2024 a par la suite été repoussée à 2026. De plus, Mark Carney a annoncé qu’il annulerait cette hausse, tout comme son principal adversaire, Pierre Poilievre.

«Les deux candidats fédéraux les plus importants disent qu'ils vont complètement canceller cette loi-là. Ce qui fait que ça n'arrivera pas. Mais 2,6 milliards, prévus en revenus, tu l'as mis dans la colonne des revenus, puis abracadabra, à un moment donné, à quelque part, avant la fin de l'année, ça n'existera plus», déplore Philippe Richard Bertrand.

«Les deux partis disent qu'ils ne vont pas faire cette nouvelle loi sur le gain en capital. Enlève-le de ton budget! Tu comprends? On va toujours être à la course à penser qu'on est en retard parce qu'on a artificiellement laissé 2,6 milliards de dollars dans le budget. Mais ça, en entreprise, on ne pourrait pas faire ça», ajoute-t-il.

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Ce dernier s’explique mal comment Eric Girard a pu laisser dans son budget les revenus d’une mesure qui ne verra vraisemblablement jamais le jour.

«J'ai posé des questions à l'entourage du ministre, puis ils m'ont dit: "Oui, mais Philippe, c'est parce que le document est imprimé." Fais un addendum, mets un scotch tape et un petit papier à cette page-là. Ça n’a pas de sens!», clame l’expert en commercialisation et en technologies.

«Alors là, ce qu'on nous a dit, c'est qu'ils ont fait un budget, mais il y a déjà une erreur de 2,6 milliards. Ce n'est pas rien, 2,6 milliards! Comment tu veux te fier à ça, après? Comment tu peux gouverner quand, dans ta chambre de données, ce qu'on appelle en anglais ton "data room", tu as les mauvaises perspectives de revenus?», s’interroge-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.