Mohamad Al Ballouz porte sa cause en appel: «Je voudrais juste qu’il nous fiche la paix», dit la mère de la victime
Agence QMI
La mère de Synthia Buissières, cette mère de famille assassinée avec ses deux fils par son conjoint Mohamad Al Ballouz, ne comprend pas pourquoi la Cour d’appel a accepté la demande du meurtrier condamné à la prison à vie.
• À lire aussi: Triple meurtre à Brossard: un père coupable d’avoir décimé sa famille porte le verdict en appel
Sylvie Guertin, qui était soulagée de pouvoir vivre son deuil en paix après la sentence reçue en janvier dernier, a accusé l’assassin de sa fille de continuer à «l’écœurer» lors d’une entrevue à QUB Radio au 99,5 FM.

«Je n’ai aucune idée pourquoi la Cour d’appel peut accepter de recevoir ça. C’est un psychopathe. Je n’ai pas de mots. Je voudrais juste qu’il nous fiche la paix», a-t-elle soufflé.
Al Ballouz, qui s’identifie désormais comme une femme, a tenu sa promesse lors de ses plaidoiries en décembre dernier lorsqu’il a assuré de ne jamais abandonner, puisqu'il a porté son verdict en appel la semaine dernière, malgré les délais largement dépassés.
Cette nouvelle, que la dame a apprise de la bouche du procureur, ne fait qu'alourdir son calvaire des dernières années. En effet, en plus de subir les multiples tergiversations qu'a engendré celui qui se nomme désormais Levana Al Ballouz au tribunal, Sylvie Guertin a également dû se battre contre sa famille.
«La famille [Al Ballouz] disait qu’elle avait des droits. Elle voulait prendre les enfants et les enterrer dans leurs rites. Puis Synthia, elle aurait été enterrée toute seule», a-t-elle témoigné.

«Il a fallu aller en cour pour qu’un juge autorise la coroner à céder les corps des enfants pour que je puisse les enterrer. Cette situation a fait que mes deux petits-enfants ont traîné deux mois à la morgue. [...] Vous ne pouvez pas savoir la douleur d’une grand-mère qui sait que ses deux petits-enfants sont à la morgue comme des enfants itinérants», a ajouté Mme Guertin.
Cette dernière a même dû imposer une obligation de garder ses distances contre la mère d’Al Ballouz en raison du harcèlement que son clan et elle lui faisaient subir.
«Ils sont venus m’intimider au cimetière», a déploré Mme Guertin.
Cette dernière, qui travaillait sur la succession de sa fille, craint désormais que toutes les démarches soient mises sur pause en raison de ces nouvelles procédures.
Rappelons que Mohamad Al Ballouz a reçu sa peine après s’être défendu seul. Il a notamment accusé son ex-conjointe d’avoir tué leurs deux enfants.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus