Publicité
L'article provient de 7 jours
Culture

Emanuelle Gagné Néron nous parle de sa conciliation études et tournages

Lecture interrompue
Une erreur inattendue s'est produite, veuillez réessayer plus tard.
Partager

Nathalie Slight

20 mars à 6h
Partager

À seulement 15 ans, Emanuelle Gagné Néron figure parmi les nommés du 46e Gala des Young Artists Awards, grâce à son incroyable interprétation de la jeune Lucile de Léry dans le thriller psychologique In Memoriam. Même si on lui confie souvent des rôles dramatiques, l’adolescente possède une personnalité pétillante, multiplie les projets et aime visiblement la vie!

• À lire aussi: Alexandre Barrette et Jérémy Demay s'ouvrent sur leur récente rupture amicale

• À lire aussi: Caroline Néron et sa fille profitent d'un voyage en Guadeloupe

• À lire aussi: Caroline Néron ressent le besoin de protéger sa fille, qui suit ses traces

Emanuelle, comment as-tu débuté dans le domaine artistique?

Quand ils ont vu que j’étais naturellement attirée par tout ce qui était artistique, mes parents m’ont inscrite à un camp d’été de comédies musicales, à l’âge de huit ans. Je me rappelle un moment particulièrement marquant: j’étais sur scène en train de livrer mon texte et j’ai réussi à faire rire toute la salle. Lorsque ma mère est venue me chercher au camp, je lui ai demandé de m’inscrire à une agence. En fait, ce n’était pas aussi clair que ça, parce que j’ignorais comment devenir comédienne, mais je lui avais dit que j’aimerais faire de la scène, de la télévision et du cinéma!

Publicité

Comment ta mère, Caroline Néron, qui évolue dans le domaine artistique depuis des années, a-t-elle réagi?

Elle m’a avoué quelques années plus tard qu’elle n’était pas super à l’aise avec l’idée, sachant que c’est un milieu difficile. Elle m’avait tout de même déniché un agent et j’avais décroché mon premier rôle dans la série Ruptures. J’incarnais la fillette de deux parents handicapés mentaux. À neuf ans, je devais faire comme si j’étais plus mature qu’eux. C’était le fun à jouer.

Dans la vie, tu possèdes une personnalité assez pétillante, et pourtant, on te confie des rôles assez dramatiques. Je pense, entre autres, à l’intrigue fort touchante dans District 31 où tu avais à jouer des scènes hyper émotives.

C’est justement sur ce plateau de tournage que j’ai découvert comment pleurer. Avant, j’étais moins habile: je me plissais les yeux pour créer des larmes. Puis, j’ai compris que je devais tout simplement me concentrer sur les épreuves que traverse mon personnage. Penser à quelque chose de triste peut aussi m’aider à faire apparaître les larmes.

À quoi, par exemple?

Je dois chercher fort, parce que j’ai vraiment une belle vie, que je ne changerais pour rien au monde. Mais comme je suis émotive de nature, je suis capable de trouver un souvenir qui me rend triste. Par exemple, pour District 31, j’ai pensé à une chose que mon grand-père m’avait dite, et ça m’a fait pleurer.

(Emanuelle me fait une démonstration. Les larmes lui montent aux yeux en quelques secondes.)

Autre petit truc: on a tendance à bloquer sa respiration pour forcer les larmes, mais ça ne sert à rien. Au contraire, bien respirer facilite les pleurs. Il faut aussi se sentir en confiance et être hyper relaxe.

Publicité

Tu as plutôt été servie côté scènes émotives dans In Memoriam, avec ton rôle de Lucile de Léry, la fille aînée de l’autoritaire et sadique richissime homme d’affaires Paul-Émile de Léry!

Même si le sujet était lourd, j’ai adoré camper Lucile. Puisqu’elle est l’aînée des enfants de Léry, elle était la plus forte de sa fratrie. Elle tenait parfois tête à son père, ce n’était pas une totale victime.

Quelle est la scène la plus marquante que tu as eu à jouer dans cette série?

Lors de ma toute première journée de tournage, un cascadeur était présent sur le plateau. Cette journée-là, il y avait une scène au cours de laquelle Lucile se faisait fouetter avec la laisse d’un chien. Le cascadeur m’a appris à réagir aux coups. C’était vraiment cool. Côté maquillage, on m’a aussi ajouté des blessures dans le dos, qui avaient l’air hyper réalistes.

(Du même souffle, Emanuelle enchaîne...)

Une autre scène dont je suis fière, c’est celle où Lucile se fâche contre son père. C’est Bruno Marcil qui incarne ce personnage. Ma mère, qui travaille avec Bruno dans la quotidienne STAT, m’a dit qu’il est super gentil dans la vraie vie, mais qu’il serait sûrement intimidant dans son personnage de père sadique, puisqu’il est un excellent comédien. J’ai finalement réussi à relever le défi de bien jouer cette scène que je trouve très puissante, où Lucile s’affirme et se montre forte en engueulant son père!

Grâce à ton interprétation de Lucile de Léry, tu es nommée au 46e Gala des Young Artists Awards, dans la catégorie Premier rôle récurrent dans une série. Comment as-tu appris la bonne nouvelle?

J'étais dans un taxi Uber lorsque ma mère a organisé un appel téléphonique conjoint avec mon père, pour m’annoncer que j’étais nommée au 46e Gala des Young Artists Awards! J’étais tellement contente que j’ai crié... mais tout bas, pour ne pas effrayer le chauffeur d’Uber! (rires) Ça fait quelque jours que je suis au courant, et je n’en reviens toujours pas! Le 19 juillet prochain, je serai à Los Angeles en Californie pour assister aux Young Artists Awards!

Publicité

Ce sera effectivement une expérience unique!

Sincèrement, je n'avais jamais rêvé qu'un jour je pourrais être nommée dans un gala à Los Angeles. Pour moi, c’était inaccessible! Depuis mes premières expériences de tournage, je rêve de mener une carrière internationale. J’adore les productions québécoises, mais pourquoi ne pas rêver grand? Je ne veux pas me mettre de limites.

En attendant, tu étudies en quatrième secondaire, dans le programme Défi monde, n’est-ce pas?

Oui. Il s’agit d’un programme qui nous permet de développer notre leadership, en plus de participer à des voyages culturels et communautaires. Cette année, je suis allée au Pérou. Nous avons eu la chance de vivre chez des habitants de l’endroit. J'ai pu échanger en espagnol avec eux et voir comment ils vivent au quotidien: ç’a été une expérience unique. Nous avons planté des patates, peinturé une école... Ç’a été super enrichissant de vivre ça à 15 ans. Mettons que ça nous fait mieux apprécier notre vie ici au Québec.

Avez-vous eu l’occasion de visiter le pays?

Oui! On a visité le Machu Picchu, la ville de Cuzco et la capitale Lima. Les gens étaient hyper gentils, les paysages, hallucinants! J’ai vraiment tout aimé de ce voyage. L’année précédente, nous sommes allés à Whitehorse au Yukon avec l’école: un autre beau voyage. J’ai hâte de voir quelle sera notre destination pour notre voyage humanitaire de cinquième secondaire.

Sinon, cet été, tu seras monitrice dans un camp de vacances!

(Emanuelle s’exclame avec le plus beau des sourires)

J’ai tellement hâte! L’été dernier, j’ai suivi le programme d’aspirant moniteur durant trois semaines, au même camp de vacances que je fréquentais enfant. C’était vraiment le fun de découvrir les dessous du camp, d’apprendre à gérer un groupe et de divertir les enfants. Pour notre examen final, nous étions responsables d’un groupe pendant deux jours. J’avais les sept-huit ans, mais si je peux choisir cette année, j’irais avec les plus petits, parce qu’ils sont trop cutes et s’émerveillent facilement de tout.

Et si jamais tu as un tournage durant l’été, que vas-tu faire?

Les dirigeants du camp sont au courant que je suis comédienne. Si jamais j’ai une audition ou un tournage, c’est ma priorité. Mais je ne peux pas vivre dans l’attente et me priver de réaliser des projets, juste au cas où je décroche un rôle. J’aime être full occupée et avoir plein de projets. Alors, si deux choses se présentent à moi en même temps, ce sera un beau problème, c’est tout!

À VOIR AUSSI: 

Publicité
Publicité

Sur le même sujet

📰 LES DERNIÈRES NOUVELLES DE QUB

Les nouvelles d'autres marques

Image du contenu audio en cours
En directQUB en rafale