«Star Académie»: entrevues avec Joël et Camille au lendemain de la double élimination
Nathalie Slight
Après nous avoir présenté une soirée haute en couleur, le 10e variété de Star Académie s’est terminée sur une double élimination, alors que le sympathique Joël et l’attachante Camille quittent l’Académie, tristes de laisser derrière eux ceux qu’ils considèrent comme leur deuxième famille.
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Joël Vogt
Lorsque tu penses aux dix dernières semaines, quel serait ton moment marquant lors des variétés?
Les fois où j’ai été sauvé par le public ou par les professeurs, c’est tellement le fun à recevoir, c’est une grosse vague d’amour. Durant Star Académie, on n’a aucune nouvelle de l’extérieur, on ignore comment les gens nous perçoivent. Donc, de recevoir le vote du public, ça fait chaud au cœur. Embarquer dans l’autobus pour retourner à l’Académie, ce sont mes plus beaux souvenirs des Variétés.
Et côté performance, quel est ton souvenir préféré?
Chanter 99 Red Balloons en allemand sur la scène de Star Ac, c’était hallucinant comme moment! Ce n’était pas un défi pour moi, parce qu’on parle en allemand à la maison, c’est vraiment ma langue maternelle. Sinon, j’ai plusieurs autres moments préférés, comme chanter avec Matt Lang. C’est le fun de côtoyer pendant une fin de semaine un artiste que tu admires. Même chose pour le chanteur anglais James Bay. Je n’ai pas eu la chance de chanter avec lui, parce que j’étais en danger, mais c’était incroyable de me retrouver sur la même scène que lui.
Qu’est-ce qui va te manquer le plus de tes semaines à l’Académie?
Les réveils en gang, de faire de la musique du matin au soir. À l’Académie, on avait de grosses journées de 16 heures de travail, on était 24 sur 24 ensemble, mais on ne se tapait jamais sur les nerfs. Ça m’a vraiment surpris parce que des fois, même si tu t’entends bien avec tes amis, ça arrive que tu n’aies pas le goût de les voir. Ici, on n’est jamais tannés les uns des autres, on forme vraiment une deuxième famille.
À l’Académie, tu étais toujours de bonne humeur. Es-tu comme ça dans la vie?
Peut-être encore plus que dans la vie normale, parce que je trippais vraiment d’être à l’Académie, et j’étais conscient que ça ne serait pas éternel. La dernière semaine, j’ai fait preuve de beaucoup d’autodérision, à cause de mon évaluation catastrophique. Après ça, j’ai fait preuve d’un énorme lâcher-prise. Je venais de vivre le moment le plus gênant de ma vie, alors rien ne pouvait m’arriver de pire.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris lors de l’aventure?
C’est fou à quelle vitesse on peut monter un variété, lorsqu’on est entouré de professionnels. Chaque semaine, je me disais: «Oh, c’est gros comme spectacle, je ne sais pas si on va y arriver!» Chacun fait sa partie, on travaille fort, tout se place et la magie opère le dimanche soir. Après dix semaines, je suis tout aussi impressionné.
En terminant, quels sont tes plans?
J’ai beaucoup parlé du fait que je suis tiraillé entre mon désir de chanter et celui de travailler sur la ferme laitière familiale. Je vais prendre le temps de réfléchir à tout ça, parce que j’ignore ce qui m’attend à l’extérieur de l’Académie. C’est fou, tout ce que j’ai appris en dix semaines, ça va me prendre un petit bout de temps avant de réaliser tout ça. À l’Académie, on vit dans une bulle, à l’extérieur du temps. J’ai l’impression d’être parti depuis un an!
Arlette: la maman de Joël
Arlette n’en revient toujours pas d’avoir entendu son fils chanter en allemand 99 Red Balloons sur la scène de Star Académie. «Ça m’a profondément touchée, parce que c’est notre langue maternelle. Il ne pouvait pas finir de meilleure façon son aventure à Star Académie. Si on regarde son parcours en général, je suis fière que Joël soit sorti de sa zone de confort. Avant, il ne chantait que du country! Dix semaines plus tard, il a touché à plusieurs styles de musique, et même s’il va assurément revenir au country, le fait d’avoir essayé d’autres styles va inévitablement se refléter sur ses performances». La famille a-t-elle hâte de revoir Joël à la ferme laitière? «Oui, mais on ne va pas le faire travailler tout de suite, on va le laisser dormir! (Rires) C’est certain que Joël va devoir prendre des décisions concernant son avenir. Peu importe son choix, tout ce qui compte pour nous, c’est qu’il soit heureux».
Camille Cormier-Morasse
Lorsque tu penses aux dix dernières semaines, quel serait ton moment marquant lors des variétés?
Ouf, il y en a eu tellement, difficile d’en choisir un seul. (Camille réfléchit.. Mon duo avec Barbara Pravi avec la chanson Voilà fut évidemment un moment hyper touchant. Elle était tellement généreuse, tellement gentille, j’ai adoré partager la scène avec elle. En plus, elle a pris la peine d’enregistrer un beau petit mot pour ma mise en danger, ça montre à quel point elle se soucie des gens autour d’elle.
Qu’est-ce qui va te manquer le plus de l’Académie?
Les gens. C’est fou ce que je ressens en ce moment: j’ai de la peine de quitter les Académiciens, qui sont devenus comme une deuxième famille pour moi. En même temps, je vais retrouver ma vraie famille de qui je commence à m’ennuyer énormément puisque ça fait dix semaines que je suis loin d’eux. Mon cœur est vraiment tiraillé en ce moment. Je ne pensais jamais pouvoir développer des liens aussi forts avec les autres Académiciens.
Allez-vous vous revoir après l’aventure?
Peut-être pas tous en même temps, parce que nous vivons à différents endroits au Québec, mais c’est certain que nous allons rester en contact. Ce qu’on a vécu ensemble, c’est unique. Pour vous, ce n’est que dix semaines, mais pour nous, on a l’impression de se connaître depuis plus longtemps, puisque nous avons partagé des moments hyper intenses ensemble. (Après réflexion, Camille ajoute.) Lors du tout premier variété en janvier dernier, une soixantaine d’anciens Académiciens des précédentes éditions étaient présents. Plusieurs avaient gardé contact, d’autres étaient contents de se revoir après toutes ces années. C’est ce genre de lien que je désire garder avec la cuvée 2025.
Dans le cadre de l’aventure, tu as reçu plusieurs conseils. Lequel est le plus précieux pour toi?
À l’Académie, on m’a souvent répété de doser mon énergie, parce que je suis une personne qui se donne toujours à fond. Emily Bégin m’a conseillé de garder ma fougue, parce que c’est ce qui me définit, ce qui me rend unique. J’ai l’intention de mettre en application tous les enseignements que j’ai reçus, tout en restant moi-même.
Quels sont tes plans?
C’est certain que je suis toujours une grande amoureuse de comédie musicale, donc j’aimerais poursuivre dans cette voie. Mais j’ai découvert à l’Académie que j’avais un certain talent pour la composition de chanson que je vais certainement explorer à ma sortie. Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours voulu chanter, jamais je n’ai eu de plan B. Et ce désir s’est renforcé ces dernières semaines: je suis heureuse quand je suis sur scène.
Jean-Luc Cormier et Hélène Morasse: les parents de Camille
Les parents de Camille ont été soufflés à plusieurs reprises par le talent de leur fille. «Je l’ai trouvée particulièrement solide lors de la chanson Miserere, en duo avec Bruno Pelletier. Parce que je suis professeure de chant lyrique, Camille s’était mis beaucoup de pression, mais sa performance était au-delà de mes attentes. Quand j’y repense, j’ai des frissons. Chose certaine, nos dimanches soir vont être plus ordinaires, après Star Académie. On avait pris goût à voir notre fille chanter sur scène, chaque semaine», partage fièrement sa maman. Papa poursuit: «Malgré les commentaires des professeurs qui l’ont trouvée trop intense, nous avons adoré son audition lors de la thématique comédie musicale. D’ailleurs, ça ne me surprendrait pas qu’elle soit convoquée à des auditions pour des comédies musicales prochainement, puisqu’elle brille dans ce domaine».
