Une deuxième chance pour Charles dans Virage: double faute
Nathalie Slight
Depuis son séjour dans une clinique de désintoxication, Charles Rivard ne consomme plus. Il habite chez sa mère et essaie tant bien que mal de reprendre sa vie en main. Il accepte une offre plutôt surprenante, celle d’entraîner une jeune joueuse remplie de potentiel, mais souffrant, tout comme lui autrefois, d’anxiété de performance.
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Françoise n’est plus que l’ombre d’elle-même: elle a souvent le regard absent et a de si nombreuses sautes d’humeur qu’elle inquiète sa famille. «Puisque Charles habite avec sa mère depuis sa sortie de désintox, il est le premier à remarquer que quelque chose cloche. Il en parle à son frère, mais la conversation tourne à l’altercation, car Hubert blâme Charles pour les problèmes de leur mère. L’aîné de la famille est convaincu qu’elle est en dépression à cause de la tenta- tive de suicide de l’ex-champion de tennis. Ils conviennent tout de même d’appeler le médecin de Françoise, car son état est inquiétant. Souffre-t-elle simplement d’une dépression passagère ou quelque chose de plus grave se cache-t-il derrière ses comportements erratiques?» demande Marie- Hélène Taschereau, qui a écrit la série en collaboration avec Éric Bruneau, l’interprète de Charles.
Plus rien à perdre
Maintenant directeur à Tennis Canada, Sylvain fait une offre plutôt surprenante à Charles: devenir l’entraîneur de la jeune Clara Jean-Baptiste. Après avoir connu beaucoup de succès, la jeune joueuse au fort caractère connaît un passage à vide. Sylvain voit un parallèle entre cette athlète rebelle et son ancien protégé. Il est persuadé que ce dernier trouvera les bons mots pour faire débloquer Clara.
«Charles n’a rien à perdre. Il vient de sortir de désintox, habite chez sa mère, qui ne va pas bien, n’a pas la garde de sa fille... Il accepte donc d’entraîner Clara, car il voit là une chance de regagner l’estime de son entourage et peut-être même de réaliser par procuration son rêve d’atteindre les plus hauts sommets sur les circuits mondiaux de tennis. Fermée et arrogante, Clara fait démissionner ses coachs les uns après les autres. Charles brisera-t-il sa carapace?»
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La pression de gagner
Charles connaît bien l’anxiété de performance. Entraîné par Françoise dès un très jeune âge, il sentait qu’il devait gagner pour mériter tout l’argent et le temps que sa mère investissait en lui. Joseph et Clara font face au même problème puisqu’ils n’ont pas établi de balises claires entre le sport et leur relation père-fille.
«Par souci d’authenticité, nous avons écrit cette partie de l’intrigue avec un auteur haïtien vivant au Québec. Pendant que nous élaborions la scène où Charles invite le père de Clara à prendre un café, il nous a dit: “Pour faire connaissance avec quelqu’un, un Haïtien ne va pas prendre un café avec lui. Il va l’inviter carrément à manger chez lui, avec sa famille!”» raconte l’autrice. Cette scène est d’ailleurs déterminante, car Charles comprend l’ampleur de l’anxiété de Clara. La jeune joueuse doit gagner afin non seulement d’assurer l’avenir financier de sa famille, mais également de devenir un exemple inspirant pour la communauté haïtienne.
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Le pacte
Charles et Joseph concluent un pacte: le père ne parlera plus de tennis avec sa fille, se contentant de la conduire à ses entraînements et d’assister à ses matchs. En contrepartie, Charles doit la faire gagner. «Lorsque Clara remporte son premier tournoi aux côtés de son entraîneur, les portes s’ouvrent devant le nouveau tandem. Mais un journaliste qui assiste à l’événement sportif semble s’intéresser davantage au passé trouble de Charles qu’à la victoire de Clara», annonce Marie-Hélène Taschereau. Alors que l’ancien joueur commence enfin à remettre sa vie sur les rails, son passé reviendra-t-il le hanter?
LA RUINE?
Désirant que la compagnie de transport familiale prenne de l’expansion, Hubert a fait l’acquisition d’une entreprise ontarienne. Malheureusement, dans son désir de bouger trop rapidement, il a commis une grave erreur qui aura de lourdes conséquences sur son entreprise... et sur sa vie.
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