Un documentaire sur les «vrais» bracelets rouges
Dès le 14 mars, sur Vrai
Marjolaine Simard
Les bracelets rouges a interpellé Charles Lafortune qui, à titre de producteur exécutif, s’est demandé qui seraient les adolescents de la série dans la vraie vie. De ce questionnement est né ce touchant documentaire en huit épisodes, où il a réuni huit jeunes faisant face à la maladie.
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«On aurait bien aimé filmer des adolescents qui, comme dans Les bracelets rouges, se promènent librement dans l’hôpital et se parlent sans masque, mais c’est de la fiction, encore plus depuis la covid, explique Charles Lafortune. En réalité, les jeunes ne peuvent pas se promener d’une chambre à l’autre. Pour retrouver la connivence qu’on voit dans la série, on a décidé de réunir des ados issus de plusieurs villes et aux prises avec d’importants défis de santé pour qu’ils puissent échanger sur leur réalité. Ils ont des amis, mais ce n’est pas toujours évident de parler de leur situation. C’est beau de les voir se rassurer et se conseiller! Ils se comprennent!
Cette série aborde avec eux l’estime de soi, les amitiés, la résilience...» La première rencontre se déroule au Centre de plein air Notre-Dame-de-Fatima, à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. «Pour ce séjour de trois jours, on leur a proposé plein d’activités. Ils se sont soudés très vite et ont gardé un contact très vivant par la suite!» Après cette rencontre, l’équipe suit deux ados par épisode. «Ils feront des activités de groupe, comme une partie de lancer de la hache et la visite d’une ferme d’animaux exotiques. Ils se sont invités mutuellement à la maison. Un réseau de soutien s’est tissé!»
En mode réalité
En plus, les jeunes livreront des témoignages à la caméra, tournés à l’aide de leur cellulaire. «C’est un journal de bord, en quelque sorte. On passe ainsi d’images plus léchées et télévisuelles à des segments réalité tournés avec un téléphone! C’est une série lumineuse, mais on sort parfois les mouchoirs!»
Les mêmes défis
Les parents ont eux aussi noué des liens avec d’autres adultes faisant face aux mêmes défis. «Quand on vit avec un enfant différent, l’entourage ne comprend pas toujours! C’était une occasion d’être compris. Par exemple, la vie du père de Justin, 14 ans — qui se passionnait pour le hockey depuis l’âge de 5 ans —, a basculé quand son fils a perdu l’usage de ses jambes. Si ce père a d’abord cru que son gars referait un jour du sport, il a compris que ça n’arrivera pas. C’est un moment très émouvant! On aborde aussi l’histoire des frères et des sœurs; ils comprennent rationnellement, mais c’est dur de trouver leur place là-dedans!» La série suit aussi ces jeunes à travers leur aventure médicale: chimiothérapie, greffe de rein, amputation... «On les voit avec leurs médecins. Certains reçoivent des interventions. On les accompagne, dans leurs victoires comme à travers leurs déceptions.»
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