Le cinéaste Claude Fournier est décédé
Agence QMI
Le cinéaste, producteur et écrivain Claude Fournier est décédé jeudi, à l'âge de 91 ans, à la suite de problèmes cardiaques. Son frère Guy Fournier en a fait l’annonce au Journal.
Le cinéaste a passé les derniers jours au Centre hospitalier de l'Université de Montréal après avoir subi un infarctus lors d'un voyage en Martinique.
«Nous avons passé notre vie ensemble. Nous avons tout partagé», a dit Guy Fournier.
Cinéaste prolifique, Claude Fournier laisse derrière lui une oeuvre abondante.
En mai 1970, son premier long métrage de fiction, la comédie érotique Deux femmes en or, devient rapidement un phénomène populaire (on parle de deux millions de spectateurs). Le réalisateur tentera ensuite de renouer avec ce succès en réalisant Les chats bottés, en 1971, et La pomme, la queue et les pépins, en 1974.
- Écoutez l'entrevue avec Guy Fournier, frère de Claude Fournier, cinéaste et auteur à l’émission de Sophie Durocher diffusée chaque jour en direct 14 h 35 via QUB radio :
À partir des années 1980, il a multiplié les productions importantes: Bonheur d'occasion (1983), Les tisserands du pouvoir (1988) et Juliette Pomerleau (1999) comptent parmi ses plus grands succès.
En 2008, Claude Fournier et sa conjointe, Marie-José Raymond, ont géré la mise sur pied du projet de numérisation et de restauration du patrimoine cinématographique québécois Éléphant - Mémoire du cinéma québécois. Fournier et Raymond ont occupé ces fonctions jusqu'à la fin de l'année 2018, supervisant la restauration de 225 longs métrages.
En novembre 2005, Claude Fournier est élu conseiller municipal de Saint-Paul-d'Abbotsford, dans la MRC de Rouville, en Montérégie. Il remporte cette élection par 125 voix contre 42 pour son adversaire.
À la même époque, le cinéaste se retrouve au cœur d’une polémique après la diffusion de sa série Félix Leclerc.
Le directeur de la programmation de Radio-Canada, Mario Clément, déclare alors que la série est l'une des pires qu'il ait vues à la télévision, des propos qui le mèneront devant les tribunaux. En 2008, la Cour supérieure du Québec tranchera finalement en faveur du couple Fournier-Raymond et condamnera la SRC à verser 200 000 $ aux plaignants, qui réclamaient 4,3 millions de dollars pour diffamation.