Trump envisage d’imposer des tarifs sur tous les véhicules dès le 2 avril

OTTAWA | Donald Trump continue ses menaces tarifaires, cette fois sur l’ensemble des importations américaines de voitures, menaces qui pourraient entrer en vigueur dès le 2 avril prochain.

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Le président s’est même permis une boutade en laissant planer le doute sur la date exacte d’entrée en vigueur.

«Peut-être autour du 2 avril», a répondu M. Trump à la question d’un journaliste lui demandant la date à laquelle il prévoyait d’imposer de nouveaux droits de douane sur les voitures entrant aux États-Unis.

«J’aurais bien fait ça le 1^er avril...», a-t-il enchaîné depuis le Bureau ovale, donnant l’impression de vouloir éviter une telle annonce le jour du poisson d’avril.

«On fera ça le 2 avril», a-t-il conclu.

M. Trump n’a pas donné de détails sur le niveau de surtaxe qu’il pourrait éventuellement décréter.

Les marques japonaises, sud-coréennes et allemandes pourraient être les plus directement touchées.

Noyés de menaces

Depuis son inauguration le 20 janvier, Donald Trump a fait pleuvoir les menaces de droits de douane.

Pour l’instant, seuls des droits de douane additionnels de 10% sur les produits chinois sont en vigueur.

M. Trump a suspendu les tarifs de 25% sur les biens canadiens et de 10% sur l’énergie jusqu’au 4 mars prochain.

Il a aussi annoncé une surtaxe sur l’acier et l’aluminium, qui doit entrer en vigueur le 12 mars.

Le 1^er avril prochain, le président aura en main une étude censée détailler la marche à suivre afin d’éliminer le déficit commercial avec tous ses partenaires commerciaux.

Le même jour, il pourrait imposer aux partenaires commerciaux des États-Unis les mêmes barrières tarifaires que ceux-ci font peser sur les produits américains.

À tout cela s’ajoute cette nouvelle menace de droits de douane sur les voitures.

Dur pour le Canada

Une surtaxe sur les automobiles fabriquées ici est susceptible d’ébranler l’économie canadienne, surtout celle de l’Ontario.

Plus de 95% des véhicules fabriqués au Canada sont exportés, dont la vaste majorité aux États-Unis, selon le gouvernement fédéral.

La menace de tarifs américains, qui seraient accueillis au Canada par des représailles du même ordre, suscite la crainte dans les industries de l’autre côté de la frontière.

Le patron du constructeur Ford a souligné cette semaine qu’une guerre tarifaire serait «catastrophique».

Le secteur automobile nord-américain est particulièrement intégré entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, où chaque voiture construite peut traverser la frontière américaine plusieurs fois.