Tournage de la série judiciaire «L’appel»: Vincent Graton fait peur en Maurice «Mom» Boucher
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Guillaume Picard
Vincent Graton fait peur dans son nouveau rôle, celui de Maurice «Mom» Boucher, sur le plateau du nouveau drame judiciaire L’appel, qui s’intéresse au deuxième procès de l’ex-chef des Hells Angels en lien avec le meurtre de deux gardiens de prison.
Le comédien est tellement convaincant dans la peau de Boucher que les producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau ainsi que l’auteur Luc Dionne ont convenu de lui ajouter des dialogues, alors qu’au départ on souhaitait seulement montrer Boucher sans nécessairement le faire parler.
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L’équipe a réalisé qu’en entendant «Mom», ils installaient une «menace» nourrissant les six épisodes, qui seront lancés en 2025 sur illico+, la plateforme devant regrouper dès le 23 octobre prochain les contenus de Club illico et de Vrai.

On a pensé à Graton pour le rôle après que ce dernier, qui est ami avec l’auteur Luc Dionne, lui eut envoyé sa photo de passeport, sur laquelle on pouvait le confondre avec Boucher. Effectivement, la ressemblance est étonnante, Luc Dionne ayant montré ladite photo aux journalistes, mercredi, sur le plateau de L’appel, qui est installé au sixième étage de l’édifice TVA, à Montréal.
On y a reproduit le quartier général de l’escouade Carcajou, un lieu où il y a beaucoup plus de papiers (la série se déroule de 1997 à 2002) que dans un bureau de 2024. C’est cette équipe formée de policiers de la GRC, de la SQ et du SPVM qui a arrêté des dizaines de motards, dont Boucher.
À l’époque, Boucher a été accusé d’avoir commandé le double meurtre et d’avoir confié le sale boulot à Stéphane «Godasse» Gagné (Pier-Luc Funk), qui est devenu par la suite délateur. Boucher a été acquitté en 1998 et a quitté le palais de justice triomphant avant que le ministère public fasse appel avec, à sa tête, la procureure France Charbonneau (Magalie Lépine-Blondeau).

Il aurait dit oui même pour un rôle muet
Même si on lui avait proposé un rôle muet, Vincent Graton aurait accepté volontiers de camper Boucher. On a d’ailleurs capté une même scène avec et sans dialogues pour se laisser toute la latitude au montage.
«Finalement, il jase un peu, mais pas tant que ça», a dit le comédien, qui a notamment des scènes de palais de justice, d’interrogatoire et dans une ruelle.
«Pour moi, la meilleure image pour décrire Boucher, c’est Voldemort dans Harry Potter. On en parle, c’est une présence inquiétante, et quand tu le vois, tu fais: “oh boy”. Je ne sais pas si les gens vont faire “oh boy”, mais j’ai fait du mieux que j’ai pu», a mentionné Vincent Graton, qui s’est préparé en lisant et en regardant tout ce qui touchait à Maurice Boucher, en plus de se taper les séries Narcos et les films de la franchise Godfather afin de s’imprégner des codes propres au milieu criminel.
Sur le tournage, qui bat son plein, Vincent Graton prend plaisir «juste à être là» et à observer ses camarades de jeu, dont Magalie Lépine-Blondeau et Patrice Robitaille, qui est l’enquêteur Sylvain Provencher.
«À partir du moment où tu mémorises ton texte, que tu fais tes devoirs et ta recherche, la seule chose qui compte, c’est d’être présent à l’autre», a-t-il mentionné, ajoutant que son «obsession» était de ne pas «en faire une caricature».
«Ce qui m’a intéressé, c’est l’espèce de visage à deux faces où Boucher a l’air très aimable, il souriait beaucoup, un peu maniaque, mais il cassait, alors je me suis dit: il y a une espèce de bipolarité intéressante à faire. C’est un gars qui est bien animal aussi dans son parcours de vie assez fucké.»
Une distribution cinq étoiles pour L’appel
En plus de Magalie Lépine-Blondeau, Pier-Luc Funk et Patrice Robitaille, la distribution de L’appel est impressionnante.
Sur le plateau, mercredi, on a présenté la brochette de comédiens qui sont dirigés par Julie Perreault dans son premier gros projet à elle en tant que réalisatrice. Magalie Lépine-Blondeau est la seule femme du groupe, ce qui illustre bien l’époque où se déroule la série, soit de 1997 à 2002, en pleine guerre des motards criminalisés.

David Savard est l’enquêteur Martin Coulombe, Jean-François Nadeau est l’enquêteur Pierre Cantin et Karl Farah est l’enquêteur Dominic Marois.
Christian Bégin est le chef de l’escouade Carcajou Georges Dugal, Pierre-François Legendre est le patron de France Charbonneau, Me Luc Desbiens, James Hyndman est l’avocat de Maurice Boucher, Me Richard Brunelle, Normand Canac-Marquis est le juge Boilard et Jean-Philippe Perras est le procureur de la Couronne François Dulac lors du premier procès.
Maxime Gibeault et Thomas Delorme, le fils de la réalisatrice, jouent deux criminels.

La distribution est complétée par Marie-Evelyne Baribeau, Marc Béland, Samuel Gauthier et Léa Roy.
Produite par Aetios, en collaboration avec Québecor Contenu, la série L’appel sera disponible l’an prochain sur illico+.