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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Mort du petit Émile en 2023: le bambin victime d’un «traumatisme facial violent», la piste familiale pas encore refermée

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        AFP

        27 mars à 2h50
        27 mars à 11h16
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        Le petit Émile, dont la mort a ému la France, a été victime d’un «traumatisme facial violent», a dévoilé jeudi le parquet, qui n’écarte pas totalement la piste familiale même si ses grands-parents, son oncle et sa tante sont sortis libres de garde à vue. 

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        Le procureur d’Aix-en-Provence (sud-est) Jean-Luc Blachon a distillé certains éléments factuels, un an après la découverte fortuite par une promeneuse du crâne et des restes du petit garçon, âgé de deux ans et demi lors de sa disparition en juillet 2023.

        «Les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte. Les expertises permettent aussi d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt» et «de caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques, évocateurs d’un traumatisme facial violent», a-t-il déclaré devant des dizaines de journalistes.

        Les expertises introduisent donc «la probabilité d’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Émile Soleil».

        La piste de l’implication d’un ou plusieurs membres de la famille «n’est pas fermée» et «les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté» car «les charges n’étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier», a-t-il insisté.

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        La piste familiale semblait effectivement se dessiner depuis mardi matin, avec le rebondissement spectaculaire qu’a constitué l’interpellation à l’aube de Philippe et Anne Vedovini, parents de Marie, la mère d’Émile, ainsi que deux enfants majeurs du couple. Ils avaient été placés en garde à vue pour des motifs graves: «homicide volontaire» et «recel de cadavre».

        «Zones d’ombre» 

        Un séisme de plus dans cette famille discrète de fervents catholiques de dix enfants au total, dominée par la figure rigoriste du grand-père Philippe Vedovini, âgé de 59 ans.

        Jeudi matin, les parents d’Émile, Colomban et Marie, ont été vus arriver en voiture chez le couple Vedovini, qui possède un mas cossu proche d’Aix-en-Provence, sur la boîte aux lettres duquel apparaissent les prénoms de neuf de leurs dix enfants. Mais on ne savait pas en début d’après-midi si les époux Vedovini avaient regagné leur domicile.

        Après leur remise en liberté dans la nuit de mercredi à jeudi les avocats des grands-parents avaient fait part de leur soulagement.

        «Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui, la garde à vue est levée», a indiqué Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père, devant la presse. «Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà...», a-t-elle ajouté en souriant.

        «Il est parfaitement normal que les enquêteurs étudient toutes les hypothèses, afin de ne laisser aucune zone d’ombre. C’est à ce prix que toute la lumière pourra être faite sur les circonstances de ce drame», a de son côté estimé Me Julien Pinelli, l’avocat d’Anne Vedovini, la grand-mère d’Émile, dans un message transmis à l’AFP après la conférence de presse du procureur.

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        287 auditions en tout 

        Le procureur a précisé que ces gardes à vue devaient permettre de vérifier et confronter «des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois».

        Les chiffres sont impressionnants: les gendarmes de la Section de recherches de Marseille (sud-est) ont depuis presque 21 mois épluché 3 141 signalements, procédé à 287 auditions, analysé 27 véhicules, ratissé 285 hectares. Sans parler des 50 perquisitions et millions de données de communication à analyser, a détaillé le colonel Christophe Berthelin lors du point presse de jeudi.

        Émile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes françaises.

        Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.

        Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.

        Début février, les obsèques du garçonnet s’étaient tenues en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans le Var (sud-est), parents et grands-parents d’Émile affichant une certaine distance. Le soir même, les grands-parents publiaient un communiqué estimant que «le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité».

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