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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Je perds mon premier héros» –Martin St-Louis

La légende vivante avait surpris Martin St-Louis en assistant aux funérailles de sa mère

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-04-22T16:37:14Z
2022-04-23T02:41:59Z
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Plus grand que nature. Cette expression revient toujours dans les conversations pour décrire Guy Lafleur. Il y avait le joueur de hockey qui marquait l’imaginaire, mais aussi l’homme.

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Martin St-Louis a partagé de beaux souvenirs au sujet de Guy Lafleur, ce vendredi, lors d’une conférence de presse à Brossard.
Martin St-Louis a partagé de beaux souvenirs au sujet de Guy Lafleur, ce vendredi, lors d’une conférence de presse à Brossard. Photo Martin Alarie

Martin St-Louis a parlé des deux volets en décrivant son idole d’enfance. 

« Guy était mon premier joueur favori, a raconté l’entraîneur-chef du Canadien avant le départ du club pour Ottawa, aujourd'hui. Je suis né en 1975. Il n’était pas juste le joueur préféré de mon père. »

« Il avait une présence. Je le revois avec ses cheveux blonds dans le vent. Il était électrisant quand il patinait en zone neutre à 100 milles à l’heure vers le territoire offensif. Il m’a aidé à avoir la passion du hockey. C’est une grosse perte de le voir partir. Je trouve ça lourd. Il n’était pas juste un excellent joueur de hockey. J’aimais aussi l’humain à l’extérieur de la patinoire. »

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Guy LafleurGuy Lafleur | 1951-2022
30 mars 1991 - Ovation pour Guy Lafleur lors de son dernier match a vie au Forum dans l'uniforme des Nordiques. Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur durant ses années avec Le Canadien Bruce Bennett Studios via Getty Images
Guy Lafleur André Toto Gingras LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
Le club de hockey Canadien présente les récipiendaires des prix d’excellence et du mérite Guy-Lafleur pour 2017-2018 CHANTAL POIRIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Guy Lafleur lors du dernier match de sa tournée d'adieu au Centre Bell, le dimanche 5 décembre 2010. Sébastien St-Jean / 24Heures / Agence QMI
11 septembre 1971 - À la veille de son premier camp d'entrainement avec le Canadien de Montréal, pour la première fois Guy Lafleur en profite pour donner quelques coups de patin sur la patinoire du Forum. Sur la photo il est en compagnie de Jean Béliveau. Les archives / Le Journal de Montreal
Photo dédicacée de Guy Lafleur dans son uniforme des Remparts de Québec Courtoisie
Guy Lafleur dans le cadre de la soirée du retrait du numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Slush Puppie de Gatineau le mercredi 29 septembre 2021 MARTIN CHEVALIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Guy Lafleur et sa bannière dans le cadre de la soirée du retrait du numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Slush Puppie de Gatineau le mercredi 29 septembre 2021 MARTIN CHEVALIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Dernier match de Guy Lafleur avec les Nordiques de Québec, à Montréal le 30 mars 1991 Les archives / Le Journal de Montreal
Sculpture de Guy Lafleur en bronze Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur, Pee-Wee Collection Tournoi Pee-Wee de Québec, Fonds Photo Moderne
Guy Lafleur, Pee-Wee Collection Tournoi Pee-Wee de Québec, Fonds Photo Moderne
Guy Lafleur et les trophée Art Ross, Conn Smythe et Lester B. Pearson, Forum de Montréal, 1976 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur, alors membre de Team Canada, signe des autographes durant un entraînement pour la Coupe Canada, Montréal 1976 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur et le gardien de but Murray Bannerman #30 des Blackhawks de Chicago, Forum de Montréal 1980 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur et le gardien Mike Palmateer des Maple Leafs de Toronto Dick Darrell / Toronto Star via Getty Images
7 mars 1975 - Guy Lafleur devient le premier joueur de toute l'histoire du club Canadiens à atteindre les 100 points en une seule saison Lors d'une victoire de 8 à 4 contre les Capitals de Washington Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur sur le banc durant un match (3) de finale contre les Bruins de Boston, Boston Gardens, 1977 Dick Raphael / Sports Illustrated via Getty Images
Annonce de la première retraite de Guy Lafleur Les Archives / Le Journal de Montréal
La LHJMQ retire le numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Videotron de Québec, jeudi le 28 octobre 2021 STEVENS LEBLANC / JOURNAL DE QUÉBEC / AGENCE QMI
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De la classe

St-Louis a raconté une anecdote personnelle qui témoignait de l’immense cœur du numéro 10.

« Quand ma mère est décédée, c’était la journée [de funérailles] avant notre premier match de la série contre le Canadien. Guy Lafleur et Réjean Houle s’étaient présentés aux funérailles de ma mère. C’était très touchant pour moi, mais pour mon père aussi. C’est difficile de voir partir un joueur de même. »

Au mois de mai 2014, St-Louis portait les couleurs des Rangers de New York. Il n’était pas un membre de la grande famille du Tricolore. Mais les Blueshirts s’apprêtaient à jouer contre le Canadien en finale de l’Est.

Sa mère, France, est décédée subitement d’un infarctus à l’âge de 63 ans le 8 mai 2014. À ce moment, les Rangers se retrouvaient au deuxième tour des séries contre les Penguins de Pittsburgh. Les funérailles s’étaient déroulées le 15 mai à Laval, à deux jours du début de la finale de l’Est contre le CH. St-Louis et les siens l’avaient emporté en six matchs. 

« Quand j’y repense, ça m’impacte de plusieurs façons, a souligné St-Louis. Je perds mon premier héros. J’ai eu la chance d’être ami un peu avec Guy. Je lui ai serré la main. Mais avec sa présence pour ma mère, je voyais l’humain et tout le bon côté de cette légende. »

Pas juste du talent

À l’image de Lafleur, St-Louis a sa place au Temple de la renommée du hockey. 

« Guy n’a pas juste eu un impact avec ses statistiques, a rappelé l’entraîneur-chef du Tricolore. Guy était le visage du Canadien. Mais pas juste pour le joueur de hockey. Il arrivait quatre heures avant un match. C’était un pro. Il pouvait se fâcher aussi, il jouait avec passion. » 

« J’aimais entendre les histoires des anciens à son sujet, a ajouté St-Louis. S’il ne marquait pas, il pouvait frapper ou se fâcher. Il arrivait tôt avant un match et quand il jouait moins bien, il pouvait demander à Michel [Bunny] Larocque de venir plus tôt aussi. Et il décochait 200 tirs contre lui avant une rencontre. Il n’avait pas juste le talent, il avait une aussi grande détermination. »

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