Lafleur, un joueur d’exception: les années de gloire
Marc de Foy
Un Guy Lafleur revigoré se présente à son quatrième camp d’entraînement avec le Canadien, en 1974. Suivant le conseil de son capitaine, Henri Richard, Guy décide qu’il jouera dorénavant à sa façon. De plus, il délaisse le casque protecteur qu’il portait depuis ses débuts dans la Ligue nationale. Les résultats sont spectaculaires !
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Les amateurs ont l’impression de voir un nouveau joueur.
Lafleur patine à vitesse grand V, virevolte dans tous les sens, cheveux blonds au vent, comme il ne l’avait jamais fait dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
Le Démon blond est né !
Avec les grands de l’histoire
Muté à l’aile droite, Guy connaît des saisons endiablées aux côtés de Peter Mahovlich puis de Jacques Lemaire, au poste de centre, et de Steve Shutt sur le flanc gauche.
Lors de la saison 1974-1975, il devient le troisième joueur de l’histoire du Canadien — après Maurice Richard, en 1945, et Bernard Geoffrion, en 1961 — à marquer 50 buts en une saison.
En fait, il en inscrit 53.
Une fracture à un doigt de la main gauche freine sa course pour le championnat des marqueurs. Tenu à l’écart pour sept matchs, il termine au quatrième rang avec 119 points en 70 rencontres.
Ce n’est que partie remise.
Les trophées s’accumulent
Lafleur remporte le championnat des marqueurs de la Ligue nationale en 1976, 1977 et 1978. Cette année-là, il franchit la barre des 60 buts, égalant le record d’équipe établi l’année précédente par son compagnon de trio Steve Shutt.
Au cours de cette période, il est choisi trois fois par ses pairs comme le joueur par excellence de la LHN (trophée Lester-B.-Pearson, connu aujourd’hui comme le trophée Ted-Lindsay).
Il reçoit à deux reprises le trophée Hart, attribué au joueur le plus utile à son équipe, et le trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile à sa formation dans les séries éliminatoires.
Mais ce qui l’intéresse par-dessus tout, c’est la coupe Stanley, et aucune équipe n’est meilleure que le Canadien entre 1976 et 1979. Les défilés deviennent une tradition annuelle sur la rue Sainte-Catherine.
En 1980, Lafleur connaît une sixième saison consécutive d’au moins 50 buts. Il est au zénith de sa carrière.