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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Lafleur, un joueur d’exception: les débuts à Montréal

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2022-04-22T23:23:16Z
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Le 10 juin 1971, au lendemain de la retraite de son idole Jean Béliveau, le rêve de Guy Lafleur se réalise. 

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Le Canadien le sélectionne au premier rang du repêchage en vertu du choix que le rusé Sam Pollock a obtenu des Golden Seals de la Californie un an plus tôt.

Lafleur signe un contrat de deux ans, d’une valeur estimée à 105 000 $, boni de signature inclus.  

Question de le soustraire à une pression additionnelle, Béliveau suggère à son dauphin de porter un numéro autre que le 4, qu’il avait porté brillamment pendant 18 saisons avec le Canadien. Lafleur suit le conseil de son maître à penser et adopte le maillot numéro 10.

Guy LafleurGuy Lafleur | 1951-2022
30 mars 1991 - Ovation pour Guy Lafleur lors de son dernier match a vie au Forum dans l'uniforme des Nordiques. Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur durant ses années avec Le Canadien Bruce Bennett Studios via Getty Images
Guy Lafleur André Toto Gingras LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
Le club de hockey Canadien présente les récipiendaires des prix d’excellence et du mérite Guy-Lafleur pour 2017-2018 CHANTAL POIRIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Guy Lafleur lors du dernier match de sa tournée d'adieu au Centre Bell, le dimanche 5 décembre 2010. Sébastien St-Jean / 24Heures / Agence QMI
11 septembre 1971 - À la veille de son premier camp d'entrainement avec le Canadien de Montréal, pour la première fois Guy Lafleur en profite pour donner quelques coups de patin sur la patinoire du Forum. Sur la photo il est en compagnie de Jean Béliveau. Les archives / Le Journal de Montreal
Photo dédicacée de Guy Lafleur dans son uniforme des Remparts de Québec Courtoisie
Guy Lafleur dans le cadre de la soirée du retrait du numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Slush Puppie de Gatineau le mercredi 29 septembre 2021 MARTIN CHEVALIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Guy Lafleur et sa bannière dans le cadre de la soirée du retrait du numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Slush Puppie de Gatineau le mercredi 29 septembre 2021 MARTIN CHEVALIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Dernier match de Guy Lafleur avec les Nordiques de Québec, à Montréal le 30 mars 1991 Les archives / Le Journal de Montreal
Sculpture de Guy Lafleur en bronze Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur, Pee-Wee Collection Tournoi Pee-Wee de Québec, Fonds Photo Moderne
Guy Lafleur, Pee-Wee Collection Tournoi Pee-Wee de Québec, Fonds Photo Moderne
Guy Lafleur et les trophée Art Ross, Conn Smythe et Lester B. Pearson, Forum de Montréal, 1976 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur, alors membre de Team Canada, signe des autographes durant un entraînement pour la Coupe Canada, Montréal 1976 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur et le gardien de but Murray Bannerman #30 des Blackhawks de Chicago, Forum de Montréal 1980 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur et le gardien Mike Palmateer des Maple Leafs de Toronto Dick Darrell / Toronto Star via Getty Images
7 mars 1975 - Guy Lafleur devient le premier joueur de toute l'histoire du club Canadiens à atteindre les 100 points en une seule saison Lors d'une victoire de 8 à 4 contre les Capitals de Washington Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur sur le banc durant un match (3) de finale contre les Bruins de Boston, Boston Gardens, 1977 Dick Raphael / Sports Illustrated via Getty Images
Annonce de la première retraite de Guy Lafleur Les Archives / Le Journal de Montréal
La LHJMQ retire le numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Videotron de Québec, jeudi le 28 octobre 2021 STEVENS LEBLANC / JOURNAL DE QUÉBEC / AGENCE QMI
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Sous la botte de Bowman

L’adaptation à la Ligue nationale de hockey (LNH) se fera moins facilement que prévu.

Pour commencer, il y a une hiérarchie à suivre chez le Tricolore à l’époque. Les recrues doivent se la fermer et se soumettre à des méthodes strictes.

Les jeunes n’ont d’autre choix puisque le Canadien a remporté la Coupe Stanley la saison précédente. 

Les débuts de Lafleur, qui jouera avec un casque protecteur à ses trois premières saisons dans la LNH, coïncident avec l’arrivée de Scotty Bowman derrière le banc du Tricolore.

Bowman l’utilise au centre. Son temps de jeu est rigoureusement contrôlé.

Lafleur se tire tout de même assez bien d’affaire en marquant 27 buts et en amassant 64 points à sa première saison. Il inscrit 28 buts à sa deuxième saison, mais sa production de points chute à 55.

Avant le premier match des séries en 1973, sachant que les Nordiques de Québec de la nouvelle Association mondiale s’apprêtent à soumettre une offre de contrat à Lafleur, Sam Pollock convoque le jeune homme de 21 ans dans son bureau. 

Le directeur général du Canadien et l’agent de Lafleur, Gerry Patterson, le forcent à signer une entente de 10 ans, estimée à un million de dollars.

Après la rencontre, le futur beau-père de Lafleur, Roger Barré, arrive de Québec avec une proposition similaire d’un million, mais pour cinq ans seulement !

Lafleur s’informe auprès d’un avocat s’il peut annuler le contrat, mais il n’y a rien à faire. Il se console dans les séries en remportant une première conquête de la Coupe Stanley, récoltant huit points en 17 matchs.

Le fond du baril

Cependant, les choses ne s’arrangent pas la saison suivante. Lafleur termine la saison avec 21 buts et 56 points au compteur.

La colère gronde à Montréal.

Lafleur se fait huer au Forum et son père s’engueule avec les spectateurs qui reprochent au Canadien d’avoir préféré son fils à Marcel Dionne.

Lafleur est malheureux comme les pierres.

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