L’assurance pour animaux, une industrie qui a le vent dans les voiles

Les frais vétérinaires ont considérablement augmenté au cours des dernières années, mais cela ne change pas l’amour que la majorité des gens ont pour les animaux de compagnie. Les assurances pour animaux offrent une certaine sécurité advenant un accident ou une maladie. Pas étonnant que l’industrie des assurances pour animaux soit en nette progression. Des chiffres qui portent à réflexion. 

En effet, en Amérique du Nord, l’industrie de l’assurance pour animaux de compagnie rapportait récemment une augmentation moyenne des revenus de 22% en glissement annuel pour 2023. C’est ce que nous apprend la lecture du dernier rapport annuel⁽¹⁾ 2024 de la North American Pet Health Insurance Association (NAPHIA), une association qui représente plus de 98% des couvertures d’assurance pour animaux actives en Amérique du Nord.

Selon le rapport, au Canada, le volume total des primes d’assurance pour animaux n’atteindrait pas moins de 485,5 millions $. Cela représente une hausse de 29,8% par rapport aux chiffres de 2023. Des chiffres qui sont d’ailleurs en constante augmentation depuis 2019. 

Au Canada, le taux de croissance moyen des 5 dernières années a été de 23,6%, un chiffre impressionnant et légèrement en dessous de celui de nos voisins américains (25,9%).

Plus de chiens assurés que de chats

En Amérique de Nord, un total de 6,25 millions de chiens et de chats étaient assurés à la fin de l’année 2023. Au Canada seulement, on parle de 577 785 chats et chiens et ce nombre est aussi en augmentation d’année en année. 

Toujours au Canada, selon le rapport de 2024, le quart des animaux de compagnie assurés sont des chats (24,5%) et une fracassante majorité (75,5%) sont des chiens. Historiquement, les chats sont quand même proportionnellement un peu plus assurés au Canada qu’aux États-Unis (21,4%).

L’Ontario est la province où il y a le plus d’animaux assurés (37,9%), suivie de la Colombie-Britannique (18,7%) puis de l’Alberta (16,4%). Le Québec arrive en 4^e place (9,7%). Les Québécois ne semblent pas encore si friands d’assurance pour animaux.

De quoi souffrent nos animaux?

La liste des problèmes médicaux les plus fréquemment sujets à une réclamation est assez longue et surtout très variée, passant des gastro-entérites, des problèmes urinaires, cutanés, dentaires, respiratoires, cardio-vasculaires et de comportement aux accidents, allergies, otites, boiteries, diabète, etc. Somme toute, elle représente assez fidèlement ce que l’on voit en établissement vétérinaire. 

Au Canada, la réclamation la plus dispendieuse a été de 50 000$ pour un bouvier bernois atteint de cancer (lymphome) et de 27 798$ pour un chat domestique de l’Ontario souffrant d’un problème à la vessie ayant nécessité une intervention chirurgicale. Chez les Américains, ces chiffres sont plus élevés encore. Des chiffres impressionnants qui font réfléchir.

[1] 2024 State of the Industry (https://naphia.org/industry-data/)