100e anniversaire: Janette Bertrand en 10 décennies de photos
De l'enfance jusque dans les années 1940


Agnès Gaudet
Janette Bertrand célèbre mardi ses 100 ans d’existence! Pour souligner ce vénérable événement, nous avons déniché des photos qui donnent un aperçu de la riche vie et de la vaste carrière de Janette, le tout regroupé en 10 décennies.
Janette Bertrand est née à Montréal le 25 mars 1925. Elle célèbre mardi prochain, 25 mars, ses 100 ans d’existence!
Comment rendre hommage à une grande dame des communications qui, grâce à sa ténacité, son humanisme et son immense talent, a eu un impact sur la vie de plusieurs générations de Québécois, femmes et hommes, dans toutes les sphères de la société.
Pour souligner ce vénérable événement, nous avons déniché, parmi plusieurs centaines de photos réalisées au fil des ans, les images qui donnent un aperçu de la riche vie et de la vaste carrière de Janette, cette jeune centenaire, le tout regroupé en 10 décennies.
Voici huit photos de son enfance jusqu'aux années 1940.

La mignonne petite Janette grandira au coin des rues Ontario et Frontenac, partageant avec sa famille le quatre et demi au-dessus du petit commerce de son père, une mercerie pour hommes. Très jeune, elle sera témoin de la violence faite aux femmes dans ce quartier dur du Centre-Sud.

Comme toutes les petites Québécoises, Janette a été scolarisée chez les religieuses. Quand venait le temps de se confesser, il fallait choisir... un péché. Des décennies plus tard, pour faire bouger les choses, elle abordera des sujets délicats, malgré l’omniprésence du clergé.

Janette publiera son premier recueil de poèmes à l’âge de 17 ans. À vingt ans, atteinte de tuberculose, elle sera alitée durant près d’un an au sanatorium de Sainte-Agathe où des jeunes gens mouraient. Elle s’accrochera à la vie et s’obligera à regarder le beau côté des choses, philosophie qu’elle conservera tout au long de sa vie.

En 1943, sur le bacon du logis familial du Faubourg à m’lasse, où elle jouait enfant. Elle terminait alors son cours à l’Université de Montréal en lettres-sciences et voulait devenir une grande reporter. C’est Pierre Péladeau, qui venait d’acheter le Journal de Rosemont, qui lui donna son premier emploi.

Avec Bill, son magnifique Colley. Une vingtaine d’années plus tard, les Québécois s’attacheront eux aussi à un chien, le populaire Macaire de Quelle famille.

Photo rare avec sa mère. Un jour, Janette aura le courage de se confier sur cette difficile relation mère-fille: «Ma mère ne m’aimait pas», dira-t-elle.

1947. Janette, à 22 ans, vêtue de sa robe de mariée. Pas question de dépenser un prix de fou dans les magasins. Première épreuve de sa vie de femme, elle perdra, à sept mois de grossesse, les jumelles qu’elle portait. Viendront par la suite Dominique, Isabelle et Martin. Heureusement, elle était douée pour le bonheur.

Avec ses frères et ses parents. Même si son père considérait qu’une femme était faite «pour avoir des enfants et changer des couches», elle le convaincra de faire des études universitaires. Et pour lui plaire, elle se dépassera.