En son nom et ceux de plusieurs vedettes, Marie-Claude Barrette poursuit Facebook
La demande d'autorisation d'intenter une action collective vient d'être déposée au palais de justice de Montréal
Michael Nguyen
L’animatrice Marie-Claude Barrette vient de déposer une demande d'action collective contre Meta, au nom de toutes les personnalités publiques dont l’identité a été usurpée par des fraudeurs sur Facebook pour faire de la publicité trompeuse.
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«Mme Barrette [et d’autres personnalités publiques] ont été victimes d’atteintes graves à leur réputation en étant utilisés comme appâts afin de diffuser de l’information fausse destinée à tromper leur public internaute ce qui a permis et continue de permettre une escroquerie de grande ampleur», peut-on lire dans le document de cour qui vient d’être déposé au palais de justice de Montréal.
Mme Barrette en a contre ces «publications commanditées» que l’on retrouve sur le réseau social américain, avec des titres aussi alarmistes que faux, incitant à cliquer sur un lien.
Fraude de cryptomonnaie
Dans son cas, elle cite en exemple une pub de septembre 2023, indiquant qu’elle s’était «confessée accidentellement à l’antenne».
«Les fraudeurs guident alors l’internaute curieux vers une histoire totalement inventée mettant en scène une vedette médiatique destinée à convaincre [...] qu’elle s’est enrichie grâce à des investissements automatiques sur le marché de la cryptomonnaie», indique la demande d’autorisation d’action collective.
L’internaute étant mis en confiance, on lui fait miroiter des gains allant jusqu’à 2100$ par jour et il est alors incité à investir dans de la cryptomonnaie.
- Écoutez l'entrevue avec Sylvain Paquette, expert en fraude financière à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB :
Il s’agit bien évidemment de fraude, sauf que selon le document de cour, Facebook s’en lave les mains.
«[L’entreprise] a estimé que la publicité n’enfreignait pas ses standards publicitaires», peut-on lire dans le document de cour.
Des gens se font toutefois avoir, dont un retraité qui s’est joint à la demande d’action collective.
«Convaincu par les articles frauduleux, il a tenté d’augmenter ainsi ses petits revenus en pensant bien investir son argent», est-il indiqué dans la poursuite civile.
L’homme, qui réside en Beauce, a alors envoyé 3500$, qu’il a perdus.
«Ce montant représente une somme importante pour lui, étant donné ses revenus faibles, alors qu’il ne bénéficie que d’une petite retraite», affirme dans la poursuite Me Gérard Samet, qui pilote le recours.
Pas la seule
Or, comme Mme Barrette n’est pas la seule personnalité publique dont l’identité est usurpée par des fraudeurs sur Facebook, l’avocat a décidé d’entreprendre une action collective plutôt qu'une poursuite individuelle.
Ainsi, des personnes comme Normand Brathwaite, qui avait dû faire une sortie publique à TVA la semaine dernière pour dire qu’il était bien vivant et qu’il n’investissait pas dans la cryptomonnaie, ou encore Regis Labeaume, qui lui aussi est toujours vivant, pourraient éventuellement se joindre au recours.
En ajoutant les personnes qui ont été fraudées, Me Samet estime que plus d’un millier de personnes seraient touchées par sa demande. Les montants réclamés n'ont pas été chiffrés.
Le processus pourrait toutefois prendre des années avant que l’affaire soit conclue.