Découvrez l'autre carrière de Stéphane Breton
La troisième saison de «Bête noire» sera diffusée ce printemps sur Séries Plus
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Alicia Bélanger-Bolduc
L’acteur Stéphane Breton n’a pas fini de nous surprendre. Formé en danse et maître en dessin, il excelle dans des rôles aussi variés qu'inattendus. Cette fois, c’est dans l’univers sombre et haletant de Bête noire, la série à succès qui tient tout le monde en haleine, qu’il nous dévoile une nouvelle facette de son art.
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Parle-moi de ton expérience sur le plateau de la troisième saison de Bête noire.
J’interprète Jean-François, un policier de ce village fictif qui connaît un peu tout le monde et qui se sent lésé par l’arrivée des enquêteurs (Éliane Sirois et le sergent Boisvert) venus aider avec la disparition de l’enfant. Il se sent débordé avec la tempête et le drame, mais prend tranquillement sa place dans l’enquête. J’ai beaucoup aimé travailler dans la nature pour ce projet. J’ai rarement joué des policiers ou dans un thriller. J’ai même des scènes en motocross; je me trouvais pas mal cool! (rires)
Comment a été ta relation avec Mariloup Wolfe, qui réalise cette troisième saison?
Je n’avais jamais eu la chance de collaborer avec elle auparavant! Nous jouions beaucoup à l’extérieur et la météo n’était pas toujours de notre côté, mais elle restait très calme face aux enjeux. J’ai aussi beaucoup aimé partager ma vision du personnage et le travailler avec elle. Je trouve finalement que Jean-François me ressemble sur plusieurs points.
Ah oui? De quelle façon?
J’ai été élevé dans une petite ville, à Lévis-Lauzon, donc je connais l’aspect très proche de la communauté. Jean-François a quelque chose de loyal, il parle à tout le monde, il ne change pas pour personne, et je pense que ça cadre avec ma personnalité. Il est aussi assez sympathique, ce que je crois être également! (rires)
Es-tu du genre à te préparer amplement pour un rôle?
Je dis toujours que connaître mon texte n’est qu’une infime partie de mon travail. Je dois pratiquer mes mouvements, quelle est la relation de mon personnage avec les autres, son passé et tellement plus. C’est vraiment un aspect que j’aime. Je peux passer des heures chez moi à regarder dehors et à m’imaginer mon personnage. La pire situation qui peut m’arriver lors d’un tournage est de ne pas être préparé suffisamment pour proposer plusieurs interprétations de mon rôle.
Dans cette saison, on parle de la disparition d’un enfant, un sujet qui a dû toucher une corde sensible pour le papa que tu es?
Je suis le père d’une fille de 14 ans et je ne voudrais jamais ressentir une telle angoisse. J’ai déjà vécu un événement similaire quand j’étais moniteur dans un camp de jour durant mon adolescence. Nous avions perdu la trace d’un enfant et nous avions dû appeler les parents pour leur apprendre la nouvelle. Finalement, nous l’avons retrouvé vite et sans blessures, mais j’ai été marqué par la situation.
Tu es sorti du Conservatoire d'art dramatique de Montréal en 1996 et rapidement tu as eu des rôles. Quelques-uns sont pour un certain Ricardo Trogi. Est-ce que vous vous connaissez depuis longtemps?
C’est un bon ami depuis plusieurs années. On se rejoignait la nuit pour faire des courts métrages même si on ne savait jamais trop d’avance ce qu’on allait faire. (rires) C’est aussi dans ces années que j’ai connu Patrice Robitaille, Rémi-Pierre Paquin et François Létourneau, encore de grands complices. J’ai beaucoup de beaux souvenirs associés à tout ça.
Est-ce que tu as pensé à créer tes propres projets?
Je travaille depuis un an sur un court métrage. J’apprécie la liberté et la créativité que ça m’apporte, mais je ne crois pas que je serais bon avec les grosses prises de décisions. Je voudrais cependant diriger des acteurs. J’ai illustré tout le story-board et j’aimerais le voir se concrétiser d’ici peu.
Tu as donc aussi un talent pour le dessin?
On peut dire que j’ai fait mon école des beaux-arts au couvent avec les religieuses, de 9 à 16 ans! (rires) À 20 ans, après avoir fait beaucoup d’improvisation, j’ai finalement laissé tomber l’idée d’une carrière en arts visuels pour l’école de théâtre. Ironiquement, mon meilleur ami, ma blonde et ma sœur étaient déjà en théâtre, et je ne voulais pas faire comme tout le monde! (rires) Un jour, en voyant Ricardo travailler sur une publicité, je me suis intéressé à sa planche à dessin. Il m’a confié un projet et, depuis, je réalise plein de story-boards, notamment celui du deuxième De père en flic pour aider les comédiens à visualiser leurs scènes d’action. J’ai aussi fait beaucoup de danse, ce qui m’aide dans mon jeu.

Un décès qui en a bouleversé plusieurs est celui du comédien Julien Poulin, qui jouait ton père dans le film Camion. Quels souvenirs retiens-tu de lui?
J’avais fait un radioroman auparavant avec lui et je l’avais beaucoup aimé. J’étais tellement content lorsque j’ai appris que j’allais collaborer de nouveau avec lui. Quand j’étais plus jeune, j’étais un grand admirateur d’Elvis Gratton. Mais au-delà de tout ça, il était un acteur brillant et humble. Il avait une belle écoute et nous sommes restés en contact plusieurs années après le film. C’était vraiment un homme sensible et d’une immense bonté.
Est-ce qu’il y a d’autres relations professionnelles qui t’ont marqué au fil de ton parcours?
J’ai toujours admiré le talent et la passion de Janine Sutto. J’ai eu la chance de jouer avec elle au théâtre et je me souviens qu’elle restait en coulisses pour écouter l’intégralité du spectacle chaque soir. Je pense également à Gérard Poirier, avec qui j’ai travaillé au TNM. Sa présence et sa prestance autant sur scène qu’avec moi par la suite m’ont toujours grandement impressionné. Je rêverais de pouvoir les regarder performer à nouveau! Je suis très admiratif de leur implication pour cet art et de leur passion.
Quels sont les autres projets qui s’en viennent pour toi?
La série Libre dès maintenant sera en ondes bientôt. J’ai aussi la chance de reprendre mon rôle dans L’œil du cyclone. Je devrais tourner une nouvelle série prochainement et je planche toujours sur mon court métrage. Mon année 2025 devrait être encore bien chargée!
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