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L'article provient de Le Journal de Montréal

Le Bloc veut rendre plus difficiles les délocalisations et les acquisitions étrangères

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

5 avril à 14h41
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Le Bloc Québécois veut modifier la Loi sur Investissement Canada (LIC) pour rendre plus difficile l’acquisition d’entreprises d’ici par des entreprises étrangères, un sujet d’inquiétude alors que commence la guerre commerciale avec les États-Unis.

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Le chef bloquiste Yves-François Blanchet a évoqué une poignée d’entreprises reconnues au Québec qui ont été reprises par des intérêts étrangers comme Provigo, Rona, Saint-Hubert ou le Cirque du Soleil.

«Sur le coup, on fait une crise, puis après ça, on passe à un autre appel et pendant ce temps-là, on a une perte de notre capacité d’exercer notre autorité sur notre propre économie», a-t-il dit en point de presse à Montréal, samedi.

«Le système fédéral actuel fait en sorte qu’il y a à peine 1% des transactions qui sont bloquées par le fédéral», a-t-il ajouté.

Au début du mois de mars, François-Philippe Champagne, alors ministre de l’Industrie, avait apporté quelques changements à la LIC après la première salve de tarifs de l’administration Trump.

Ces changements forcent le gouvernement à prendre en compte «le potentiel» de danger lorsque «l’investissement [étranger] porte atteinte à la sécurité économique du Canada en raison de l’intégration accrue de l’entreprise canadienne dans l’économie d’un État étranger».

Le Bloc propose qu’Ottawa s’asseye avec les provinces pour revoir les lois sur les sociétés par actions «afin de freiner les prises de contrôle hostiles».

Dans la même veine, M. Blanchet souhaite éviter autant que possible la délocalisation des sièges sociaux vers les États-Unis... mais aussi vers Toronto, centre financier du Canada.

Il déplore à ce sujet la «volonté de centralisation» qui est «merveilleusement incarnée par l’actuel chef du parti libéral», Mark Carney, qui propose de faire du Canada un pays avec «une [seule] économie, pas treize».

«Cette volonté-là va s’exercer encore davantage lorsqu’on va vouloir tout centraliser, alors que le Québec va devoir défendre face à l’Ontario même et face à Ottawa ses centres de décision économique et ses sièges sociaux», a dit le chef bloquiste.

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