Une rentrée qui ne fait pas le bonheur de tous
TVA Nouvelles
Le retour en classe a fait des heureux, mardi, mais plusieurs écoles et enseignants craignent que la COVID-19 ne vienne rapidement compliquer les choses.
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Dans plusieurs régions, des établissements et des centres de services scolaires se préparent déjà à manquer de personnel.
«Il y a certains établissements scolaires qui ont commencé à sonder s'il y avait des parents qui pourraient être disponibles dans une éventualité», explique le président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), Nicolas Prévost.
Ce dernier indique qu’actuellement, trois membres du personnel par école sont absents, en moyenne, pour des raisons liées à la COVID.
«C'est une moyenne parce qu'on a des établissements scolaires ou ça va jusqu'à sept, huit», ajoute M. Prévost.
Des ressources manquantes
Par ailleurs, les établissements scolaires de la FQDE n'ont toujours pas reçu de tests rapides.
«On sait qu'on doit les distribuer cette semaine au niveau des établissements scolaires. On ne les a toujours pas. On avait aussi demandé d'élargir cette distribution-là aussi aux élèves du secondaire. Présentement, ce n'est pas l'option qui est retenue», déplore Nicolas Prévost.
Certains enseignants auraient préféré attendre encore un peu avant de revenir en présentiel. C'est qu'ils considèrent avoir moins de protection contre le virus avec l'isolement qui est passé de dix à cinq jours.
«Ce qui m'inquiète, c'est qu'il n'y a plus de recensement de cas, qu'on est comme laissés à nous-mêmes dans le pic de la 5e vague», mentionne Marie-Ève Lessard, enseignante à l’école secondaire Cavelier-de-LaSalle
«La première chose qu'on demande, c'est l'accès au N-95 pour les profs qui souhaitent le porter. Ça contribuerait à un sentiment de sécurité», soutient pour sa part la présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Ouest de Monréal, Mélanie Hubert.
Le plus grand irritant demeure toutefois l'aération dans les écoles.
«On se questionne quand on sait que des provinces voisines ont installé des purificateurs ou des échangeurs d'air dans l'ensemble des classes. On se demande pourquoi au Québec, on n'est pas capables de faire ça», affirme Mélanie Hubert.
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