Sondage: le personnel de soutien scolaire surchargé et inquiet
Agence QMI
Le personnel de soutien scolaire croule sous la charge de travail qui ne cesse d’augmenter depuis le début de la pandémie, selon un sondage réalisé par la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).
• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus
• À lire aussi: Retour en classe : des règles qui sèment la confusion
• À lire aussi: Retour en classe: Les enfants soulagés de retrouver leur école
Selon les résultats publiés mardi, près de quatre répondants sur cinq ont vu une augmentation des tâches à effectuer au travail, depuis mai 2020. Aussi, plus de 80 % des personnes sondées estiment qu’il y a un manque de main-d’œuvre ou qu’elles sont surchargées.
«Les conditions dans lesquelles nos membres doivent travailler ne font que se détériorer. Rien pour rendre les professions du soutien scolaire attractives et régler la pénurie de main-d’œuvre!», a déploré le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost.
La surcharge touche plus certaines classes d’emploi que d’autres. C’est le cas entre autres du personnel administratif. En effet, le sondage révèle que, pour 31,2 % des répondants de cette classe, la charge de travail a grandement augmenté depuis le début de la pandémie, alors que le gouvernement prévoyait une première réouverture des classes.
Qualité des services en péril
La FPSS-CSQ estime aussi que ses membres craignent que la qualité des services offerts soit compromise. «En plus de cette surcharge de travail, nos membres sont inquiets de la qualité des services que reçoivent les élèves et les étudiants, qui ont de moins en moins accès à l’aide dont ils ont besoin pour réussir», a mentionné M. Pronovost.
La question d’ajouter des personnes-ressources provenant de l’extérieur du système, par exemple des parents volontaires, est sans équivoque. Ce type de mesure pourrait mettre en péril la qualité des services ainsi que la sécurité des jeunes. Ainsi, 89 % ne sont pas d’accord à ce que ces personnes-ressources prennent en charge des enfants aux services de garde.
La réaction est aussi vive à l’égard d’une augmentation des ratios dans les services de garde. La FPSS-CSQ rappelle que le non-respect des ratios depuis le début de la pandémie est un problème criant. Rappelons qu’en plus de s’occuper des élèves, le personnel doit désinfecter les jeux et les surfaces de travail fréquemment tout en veillant au respect des mesures sanitaires.
Une protection adéquate
Près de 70 % des répondants aimeraient que le personnel scolaire ait accès à des masques N95. «Parmi les gens qui ne désirent pas les avoir, certains expriment la difficulté à respirer dans ces masques. Il faudrait donc que les gens puissent choisir entre le N95 et le masque de procédure actuellement utilisé, comme le demande la FPSS-CSQ au gouvernement depuis le 30 décembre 2021», peut-on lire dans un communiqué.