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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Tannés des offres d’emploi sans le salaire

Plus des trois quarts des Québécois veulent une loi qui force les employeurs à fournir une fourchette salariale

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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

28 septembre 2022
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Fini les offres d’emplois où le salaire n’est pas affiché. C’est du moins le souhait de plus de 76 % des Québécois, si l’on se fie à un sondage Léger commandé par la firme Talent.com obtenu par Le Journal.

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«C’est sur les lèvres de tout le monde. Les candidats veulent avoir une transparence salariale. Les Québécois ont de l’appétit pour ça», lance sans détour Yannick Paradis, directeur des ventes Canada à Talent.com.

«Le gouvernement va devoir trancher à un certain point», ajoute-t-il.

Transparence en temps de pénurie

Talent.com est l’ancien site d’emploi Neuvoo, dans lequel la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a investi 42 millions de dollars en mars dernier, ce qui porte sa participation totale dans la firme à 95 millions de dollars.

Or, en pleine pénurie de main-d’œuvre, Talent.com et YPR ont mandaté Léger pour sonder en ligne 1061 Québécois pour savoir ce qu’ils pensaient du concept de transparence salariale.

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Yannick Paradis, directeur des ventes Canada à Talent.com croit que les employeurs ne sont pas contre le fait de fournir une fourchette salariale, mais ont besoin d’être guidés auparavant.
Yannick Paradis, directeur des ventes Canada à Talent.com croit que les employeurs ne sont pas contre le fait de fournir une fourchette salariale, mais ont besoin d’être guidés auparavant. Photo courtoisie

Ainsi, au total, plus de 76 % se sont dits pour l’adoption d’une loi pour forcer les employeurs à fournir une fourchette salariale dans leur offre d’emploi.

«C’est le débat du jour. Par contre, on sent que les employeurs ne sont pas nécessairement prêts, même si les candidats le sont», explique Yannick Paradis.

«Je ne pense pas que les entreprises ne veulent pas, mais elles ont besoin d’être guidées», poursuit-il.

Selon lui, la transparence va d’ailleurs au-delà du salaire et devrait aussi comprendre l’ensemble des avantages liés au poste en question.

Plus équitable

D’après le sondage, plus de 63 % vont jusqu’à croire que cette transparence améliorerait l’équité envers les genres, mais aussi envers les minorités dans une proportion de 56 %.

Cela dit, à peine 43 % des personnes sondées se sentiraient à l’aise de voir leur propre salaire publié du jour au lendemain. 

Le sondage montre également que 22 % estiment avoir déjà été victimes de discrimination avec leur paye.

Alors que plus de 90 % de l’ensemble des Canadiens sont d’avis qu’il est «important» de connaître le salaire avant de postuler un emploi, le Québec pourrait s’inspirer des autres juridictions pour faire un bout de chemin.

«New York l’a rendu obligatoire en novembre. Le Colorado l’a déjà. La Californie aussi. On peut s’inspirer de ces juridictions. Ça viendra un jour ou l’autre», conclut-il.


Au deuxième trimestre de l’année, il y avait 252 000 postes vacants au Québec. Pour ce qui est de la rémunération horaire de l’ensemble des postes vacants, celle-ci a bondi de 5 %, à 22,81 $, par rapport au même trimestre l’an dernier.

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