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Saviez-vous qu'il y a des grainothèques à Montréal où vous pouvez «emprunter»... des graines?

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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2023-03-17T13:12:32Z
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Êtes-vous un jardinier du dimanche? Avez-vous un espace dans un jardin communautaire? Si la réponse est oui, rendez-vous à l’une des grainothèques de Montréal, où vous pourrez y «emprunter» les semences que vous souhaitez faire pousser.

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L’arrondissement VilleraySaint-MichelParc-Extension compte trois grainothèques. La toute première, inaugurée en février 2021, se trouve au fond de la bibliothèque Le Prévost. 

Comment ça marche?

Comme une bibliothèque, on se rend dans une grainothèque pour «louer» des semences. Mais ne se procure pas des graines qui veut. Pour acquérir ce droit, il faut s’abonner au réseau de bibliothèques de Montréal.

David Robidoux, bibliothécaire et responsable de la Grainothèque Le Prévost
David Robidoux, bibliothécaire et responsable de la Grainothèque Le Prévost PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Les abonnés n’ont ensuite qu’à remplir un formulaire en ligne et choisir les semences désirées. On ne peut pas avoir plus que quatre enveloppes de graines par semaine et 16 par année.

À quoi ça sert, une grainothèque?  

C’est d’abord et avant tout un service d’échange, souligne le responsable de la Grainothèque à la bibliothèque Le Prévost, David Robidoux. 

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 «En pratique, on vient chercher des semences, on les plante et, à la fin de la saison, on récolte les graines pour les rapporter», explique-t-il, tout en précisant que ne sont pas tous les «emprunteurs» qui reviennent avec des graines une fois l’automne arrivé. 

«Tout ce qu’on demande en échange, c’est de s’engager», souligne celui qui s’est nommé à la blague le grainothécaire.  

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Des semences pour tous les goûts

La Grainothèque de la bibliothèque Le Prévost possède une centaine de variétés de semences, dont certaines un peu plus funky. Par exemple: du basilic sacré, qui, lorsque consommé en tisane, peut contribuer à réduire l’anxiété, explique David Robidoux. 

La star de toutes les semences cette année: le concombre-citron, qui a un goût tendre et sucré, et la forme (et la couleur) d’une balle de tennis.

La Grainothèque Le Prévost compte plus d'une centaine de variétés de semences.
La Grainothèque Le Prévost compte plus d'une centaine de variétés de semences. PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Agnès Rakoto visite la grainothèque Le Prévost depuis 2021. Lors du passage de 24 heures, elle s’y est procuré des graines de roquette, de fraisier, de menthe et de thym.

«On essaie de participer et de rendre ce qu’on a récolté comme semences à la fin de la saison, raconte-t-elle. Pour l’instant, je ne suis pas très bonne, mais j’essaie.»

Agnès Rakoto est une usagère régulière de la Grainothèque Le Prévost.
Agnès Rakoto est une usagère régulière de la Grainothèque Le Prévost. PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Comment peut-on donner des graines?

Vous n’êtes pas obligé d’être abonné au réseau de bibliothèques de Montréal pour donner de vos graines.  

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Pour donner, il suffit de vous procurer des trousses de dons. L’équipe de la grainothèque se chargera ensuite d’étiqueter les dons. 

Des larmes-de-Job, qu’une dame de LaSalle et ancienne religieuse a données à la Grainothèque Le Prévost. Son don produira une cinquantaine de sachets.
Des larmes-de-Job, qu’une dame de LaSalle et ancienne religieuse a données à la Grainothèque Le Prévost. Son don produira une cinquantaine de sachets. PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Dernièrement, une ancienne religieuse de LaSalle a donné une bonne quantité de semences de larmes-de-Job, un pois utilisé anciennement pour faire des bijoux spirituels, comme des chapelets. Son don permettra de faire une cinquantaine d’enveloppes, au grand plaisir des abonnés qui pourront en profiter.

Pas juste pour emprunter des graines

La grainothèque ne sert d’ailleurs pas qu'aux emprunts, c’est aussi un lieu de partage des savoirs, insiste David Robidoux. «Il y a quelque chose de rassembleur», dit-il. 

La preuve: le soir de la visite de 24 heures, deux Saguenéennes qui vivent en quasi-autosuffisance depuis une trentaine d’années et qui labourent elles-mêmes leurs terres, sans machinerie, faisaient une présentation. 

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