«Rouillée», Rebecca Marino ne fait que passer à Roland-Garros

PARIS | Il n’y a pas que Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov qui doivent jongler avec les pépins physiques. Rebecca Marino a vu sa préparation en prévision des Internationaux de France être amputée en raison d’une blessure à l’épaule droite.

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Pas une excellente nouvelle pour la puissante serveuse. 

Dans les circonstances, elle ne considère pas son revers de 6-3 et 7-5 lundi face à la jeune Russe Diana Shnaider comme un échec.

«Mon service n’était pas tout à fait à point, mais étant donné que je n’ai pas vraiment eu de préparation, je pense que j’ai fait du bon boulot, même si dans mon cœur j’aurais aimé gagner», a relaté Marino à des journalistes canadiens présents à Paris.

Réussissant tout de même quatre as, contre aucun pour sa rivale, la Britanno-Colombienne de 32 ans n’a eu qu’un taux de réussite de 47% sur son premier service, alors que c’est normalement son arme favorite. Elle n’a remporté que 68% des points sur sa première balle et 35% sur sa seconde, ce qui est bien en deçà de ses standards.

«J’ai dû prendre une pause, une ou deux semaines sans toucher à une raquette. J’étais donc un peu rouillée», a-t-elle admis, spécifiant que son épaule était maintenant rétablie à 100%.

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Toujours dans le coup

En vertu de son 81^e rang mondial, Marino n’a pas eu à passer par les qualifications, comme l’an dernier, quand elle s’était inclinée au premier tour face à l’Américaine Coco Gauff. Un bien pour un mal, puisque son dernier match remontait au mois d’avril à Madrid.

«C’était un bon défi [dimanche]. Shnaider est une talentueuse joueuse de 19 ans. La terre battue n’est pas ma surface préférée et je reviens d’une blessure, alors ça fait beaucoup d’obstacles. Mais je suis très heureuse de la façon dont j’ai joué. J’ai réussi à rester dans le match jusqu’à la fin», a analysé celle qui s’était retirée du tennis pendant cinq ans en raison d’une dépression.

Une gauchère? Pas de problème!

Affronter une gauchère comme Shnaider n’est jamais facile, selon Marino, mais ce n’est pas un sentiment qui lui est étranger.

«Mes deux parents sont gauchers, alors j’ai grandi en jouant contre mon père! Je pense que c’est définitivement un avantage d’être gauchère. J’ai toujours envié les filles qui frappaient de la gauche», a révélé celle qui fut la 38^e raquette de la WTA.

Quant à Shnaider, la 108^e meilleure joueuse au monde qui monte en grade, elle se mesurera à la Brésilienne Beatriz Haddad Maia, 14^e favorite à la Porte d’Auteuil. Les amateurs montréalais se souviendront d’elle, puisqu’elle avait atteint la finale de la Coupe Banque Nationale l’été dernier, s’avouant vaincue devant la Roumaine Simona Halep en trois manches.