Rémy Girard revient sur sa présence dans le dernier épisode de STAT
Samuel Pradier
Dans la troisième saison de la série Portrait-robot, dont le tournage se termine bientôt, Rémy Girard reprend son rôle de bernard «molosse» Dupin, le vieil enquêteur solitaire qui ne suit pas toujours les méthodes officielles. L’acteur nous parle de l’évolution de son personnage et de ses projets, dont le prochain film de Denys Arcand.
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Les fans de Portrait-robot ont pu voir, à la fin de la deuxième saison, que l’enquêteur Bernard Dupin se faisait enlever par la mafia. La troisième saison commence donc avec la suite de cet enlèvement. «On va s’occuper de le libérer, dévoile Rémy Girard. Sinon, il continue de faire ses enquêtes. Ce n’est pas un gars qui change beaucoup ses habitudes.»
Sa relation avec le jeune Anthony Kamal (Adrien Belugou) évoluera toutefois vers une harmonie plus positive. «Ils vont finir par former un duo efficace. Au début, la cohabitation était plus difficile, parce que Bernard est un solitaire. Il a l’habitude de travailler tout seul et on le comprend, puisqu’il a ses propres méthodes particulières. Mais il va s’assouplir, et Antho, de son côté, va devenir plus dur. Ils vont trouver une belle façon de travailler ensemble et devenir de plus proches collaborateurs. Mais Bernard, c’est une roche: rien ne peut l’atteindre.»
Son histoire d’amour avec Maryse Ferron (Sophie Lorain) va également se concrétiser. «Leur relation va prendre une erre d’aller. À un moment, Bernard veut se venger personnellement du chef de la mafia, comme il le fait toujours, mais Maryse lui fait jurer de ne pas le faire. Ce n’est pas la policière qui parle, mais la femme. Il va lui faire cette promesse à contrecœur.»
UN DÉFI D’ACTEUR
Pour Rémy Girard, ce personnage est intéressant à jouer, car il est très loin de lui et de sa personnalité profonde. «C’est un personnage assez violent, ce que je ne suis pas habitué de faire. Mais j’ai un plaisir fou à faire sortir le méchant, même si je ne suis pas violent du tout. Personnellement, je serais incapable de frapper quelqu’un, mais lui le fait.» Le comédien comprend aussi son personnage dans sa désillusion envers le milieu qu’il fréquente. «Il porte un jugement très dur sur son métier, car il en voit de toutes les couleurs et il devient saturé. Il n’en peut plus de voir des jeunes femmes se faire violer et massacrer. Ça ne l’incite pas à devenir plus doux et plus tolérant envers les malfaiteurs.»
UNE SOLIDE AMITIÉ
On a pu voir Rémy Girard dans le dernier épisode de la série STAT, une surprise qui lance une nouvelle intrigue. «Je devrais être dans la prochaine saison. Je joue le père du personnage de Stéphane Rousseau.» En plus des nouveaux épisodes de La petite vie, le comédien sera dans le prochain long métrage de Denys Arcand, Le testament, dont la première mondiale est prévue en septembre, à Montréal. «Je ne peux pas vraiment parler du film, car je ne l’ai pas encore vu. Ils sont en montage sonore actuellement. Le film devrait être terminé à la mi-juin.»
Rémy Girard et Denys Arcand affichent une solide amitié puisque ce sera le septième film qu’ils font ensemble. «Je suis comme son porte-parole: il écrit, et je dis ses mots. On a le même sens de l’humour et on travaille bien ensemble. On forme un duo très performant. En plus, on est allés à Cannes, aux Oscars... On est allés au bout de ce qu’il est possible de faire dans le milieu du cinéma.»
Les deux premières saisons de Portrait-robot sont disponibles sur Club illico. La troisième saison y sera déposée plus tard.
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