Micheline Lanctôt accuse le système de santé pour la mort prématurée de son conjoint

Le 19 mai dernier, dans une lettre percutante publiée dans Le Devoir, la réalisatrice et comédienne Micheline Lanctôt a vivement critiqué le gouvernement et l'hôpital pour la mort prématurée de son conjoint, Marshall Chrostowski.

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Le 10 mai dernier, entouré de ses proches et dans le confort de son foyer, l'ancien géographe a poussé son dernier souffle à l'âge de 86 ans. Bien qu'il se remettait d'un cancer du poumon, selon les déclarations de l'actrice, monsieur Chrostowski était décrit comme étant «fort, vigoureux, pleinement conscient et fonctionnel» lors de son admission à l'hôpital. Or, à sa sortie, le paysagiste n'était plus que «l’ombre de lui-même [...] hâve, affaibli, anxieux et peinant après son souffle».

Dans sa lettre percutante, Micheline Lanctôt souligne les multiples lacunes du système de santé qui, selon elle, auraient conduit au décès de son être cher.

Elle dénonce également avoir été témoin du fait que personne ne respectait le protocole de deux visiteurs par lit et que c'était «la foire»; que les gens entraient et sortaient de l'urgence «sans masques, sans prendre de précautions d'hygiène».

Lanctôt relate également que l'atmosphère aux soins intensifs était marquée par un grave manque de respect:

«L’unité est au maximum de sa capacité, les patients sont de toute évidence très mal en point. Mais dans l’unité, c’est le party. Ça cacasse d’un bord à l’autre de l’unité, médecins, infirmières, préposés, on bavarde et on s’interpelle sans le moindre respect pour les patients.»

La raison pour laquelle le conjoint de Micheline Lanctôt s'est rendu à l'hôpital était qu'il avait recommencé à tousser et que la comédienne craignait une récidive de son cancer. Elle a rapidement exprimé ses soupçons à plusieurs médecins avec qui elle a discuté au cours de cette situation. Cependant, aucun d'entre eux n'a pris l'actrice au sérieux, affirmant qu'une récidive était «peu probable aussi rapidement après l'opération».

«On le renvoie à la maison le mardi 9 mai, et il décède dans la nuit du 10 mai. 

[...] Monsieur le Ministre Dubé, on peut dire que l’hôpital a tué mon conjoint. Le cancer aurait peut-être eu raison de lui, mais j’aurais pu jouir de sa présence aimante un peu plus longtemps. Cette situation a été intolérable. Je ne jette la pierre à personne, c’est le système qui est détraqué. Ce système que tant de vos collègues ont tenté de réformer sans jamais obtenir de résultats ! [...] En attendant, j’ai perdu l’être qui m’était le plus cher au monde, et dans des conditions indignes de sa grande âme», écrivait-elle dans sa lettre déchirante que vous pouvez lire au complet juste ici.

Nous sommes de tout cœur avec la comédienne ainsi que ses proches.