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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Convoi de camionneurs: Québec se fortifie à nouveau

La Ville a vidé ses garages de ses camions pour bloquer l’accès aux principaux sites du Carnaval

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Photo portrait de Martin Lavoie

Martin Lavoie

2022-02-04T03:49:32Z
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C’est avec aussi beaucoup de camions que la Ville de Québec compte accueillir les convois. Attendant le premier convoi avec «Rambo» Gauthier, jeudi, la Ville avait déjà déployé plusieurs véhicules pour empêcher que des poids lourds puissent nuire sur les plus importants sites du Carnaval.

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Des camions de la Ville montent la garde  

Photo Agence QMI, René Leclerc
Photo Agence QMI, René Leclerc

Le secteur de la Grande Allée et sa continuité, la rue Saint-Louis, entre le Concorde et la porte Saint-Louis, sont bloqués par des camions de la Ville de Québec.

Des citernes, des camions d’arrosage et de lavage de rue, normalement inutilisés en hiver, se sont trouvé une nouvelle vocation.

Les rues transversales du secteur mentionné sont aussi verrouillées.

Il est également impossible de passer devant le parlement, Honoré-Mercier étant bloqué par trois camions à l’angle du boulevard René-Lévesque (photo).

La Ville protège ainsi les principaux sites du Carnaval. 

Forte présence policière  

Photo Agence QMI, René Leclerc
Photo Agence QMI, René Leclerc

Les véhicules de police étaient omniprésents dans le secteur verrouillé et même au-delà. Deux ou trois voitures étaient en permanence devant le parlement, surveillant l’installation des manifestants.

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Des véhicules, remorques et employés de Sécurité Sirois étaient également visibles autour du palais de Bonhomme notamment.

Le SPVQ a rappelé au Journal les déclarations du chef Denis Turcotte, la veille, voulant que Québec ait appris de l’expérience d’Ottawa. Le SPVQ a également indiqué que le plan A était actuellement déployé et qu’il avait prévu des plans «allant jusqu’à Z» au besoin.

Circulation ardue  

Photo Martin Lavoie
Photo Martin Lavoie

Les barrages n’empêcheront pas la circulation d’autres secteurs d’être perturbée.

La Ville invite les citoyens à utiliser le transport en commun pour accéder aux secteurs centraux.

Le SPVQ a indiqué qu’il était de coutume de bloquer la circulation aux véhicules durant le Carnaval.

Sauf que cette fois, les barrières sont secondées par des poids lourds.

Malheureuses victimes, des livreurs qui cherchaient une façon de mener leur produit à destination jeudi.

Contrairement aux barrières, les camions stationnaires ne se déplacent pas.

Arrivée des manifestants  

Photo Martin Lavoie
Photo Martin Lavoie

Vers midi, un groupe d’environ huit personnes se trouvait devant le parlement.

Un gardien de sécurité du secteur a cependant déclaré au Journal qu’il s’agissait «d’habitués» avant de lancer un «libârté» en dérision.

Mais une heure plus tard, un véhicule et sa remorque étaient arrivés et un nombre plus important de manifestants installaient une scène et un système de son avec une bonne réserve d’essence pour les génératrices.

Le secteur étant bloqué, il leur a fallu avoir la collaboration des autorités pour passer.

Commerçants résignés  

Photo Agence QMI, René Leclerc
Photo Agence QMI, René Leclerc

Sans céder à la panique, des commerçants, rue Saint-Louis (photo), se préparaient à l’arrivée des manifestants et à la perturbation de la circulation.

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Pour Sheila Morgan, de Bagages de France, la tenue du Carnaval n’apporte pas plus de clients à sa boutique.

Elle en avait davantage contre le fait que les commerces de son secteur n’ont pas eu l’appui des gouvernements comme ceux de la restauration.

 «Quand les restaurants sont fermés, les gens ne viennent plus», a-t-elle dit.

Elle se réconfortait en présentant sa collection du printemps «jaune soleil et vert espoir», a lancé la fière Irlandaise.

Line Rousseau, de l’hôtel Cavalier du moulin et de la boutique Maison Crémazie, estimait qu’il y avait moins de clients, jeudi, et avouait trouver la situation un peu stressante. Au lieu de la laisser seule en poste au cours de la fin de semaine, des collègues viendront lui prêter main-forte.

L’hôtel, au moins, n’avait pas encore eu d’annulation.

Quant à Enya Bélanger, assistante directrice de la Galerie art inuit Brousseau, elle avouait s’assurer d’avoir toujours ses clés à portée de main pour verrouiller la porte d’entrée au besoin.

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