Notre palmarès des 25 plus grands joueurs du Masters: les positions 15 à 11
Avec deux victoires à ses cinq passages à Augusta, Scottie Scheffler figure dans une classe à part
François-David Rouleau
Jack Nicklaus, Tiger Woods, Arnold Palmer et Gary Player ont écrit de grands et longs chapitres de l'histoire du Tournoi des Maîtres. D'autres ont aussi connu la gloire et accompli des exploits exceptionnels sur les allées du sublime club de golf Augusta National depuis 1934. Déterminer l’ordre des plus grands pionniers et leur relève sur cette «terre sacrée» de la Géorgie n’est pas un exercice facile. Quatre juges et fins connaisseurs du prestigieux Masters s'en sont remis aux statistiques, aux prouesses individuelles et à l’image qu’ils ont véhiculée durant des décennies pour arriver à ce riche top 25.
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Voici les golfeurs figurant aux positions 15 à 11
15) Scottie Scheffler
36 points
Présences: 5
Victoires: 2 (2022-2024)
Tops 10: 3
Score moyen: 70,40
En enfilant deux fois le veston vert à ses cinq premières visites, il est devenu le deuxième de l’histoire à réaliser un pareil exploit depuis Horton Smith, en 1934 et 1936, en plus de ne pas avoir été évincé du top 20. De ses 20 rondes en carrière au ANGC, il en compte 15 sous la normale. Depuis son réveil au début de la saison 2022, Scheffler s’est hissé au sommet de la pyramide mondiale avec son jeu inspiré au fil de ses 13 victoires professionnelles. Selon ses pairs, il prend des airs du phénomène «Tiger Woods» au début des années 2000. Il en est qu’à ses débuts à Augusta, mais nul doute qu’il saura marquer à nouveau le livre d’histoire à sa manière.
14) José María Olazábal
42 points
Présences: 34
Victoires: 2 (1994-1999)
Tops 10: 8
Score moyen: 73,16
Avec son compatriote Ballesteros (au 9e rang de notre palmarès), Olazábal est l’un des quatre Espagnols à avoir marqué l’histoire du tournoi. Non seulement il compte deux vestons verts, mais dans ses grandes années de 1989 à 2007, il a terminé à 13 reprises dans le top 15. À son premier sacre, en 1994, il n’a jamais mené à l’issue de chacune des rondes, faisant une poussée décisive à partir du 14e. À ses 72 trous, il avait compté 30 verts d’un seul roulé et deux approches coupées parfaites et il avait montré une efficacité de 100% à ses six sorties de fosse. Toujours actif à 58 ans, il en sera à son 35e départ. Il a d’ailleurs résisté aux couperets des éditions 2021 et 2024.
13) Ben Crenshaw
49 points
Présences: 44
Victoires: 2 (1984-1995)
Tops 10: 11
Score moyen: 73,93
Ayant fait ses adieux au tournoi en 2015 après 44 passages sur la terre sainte d’Augusta, Crenshaw est toujours l’hôte principal du dîner des champions depuis le décès de Byron Nelson, il y a 20 ans. «Gentle Ben» vient au 7e rang pour avoir résisté 25 fois au couperet et au même échelon pour le nombre de rondes totales (138). Il vient aussi au deuxième rang avec ses trois trous d’un coup en carrière, derrière Gary Player, qui en compte quatre. À ce jour, son score de 32 sur le premier neuf du ANGC en 1973 est toujours le meilleur enregistré, à égalité avec plusieurs autres grands noms. Il est le plus vieux à avoir remporté son deuxième veston à l’âge de 43 ans, lors de sa conquête de 1995. Ayant terminé deux fois au second rang (1976-1983), il est aussi l’un des rares à compter plus de quatre éditions avec une fiche meilleure que -8.
12) Byron Nelson
54 points
Présences: 29
Victoires: 2 (1937-1942)
Tops 10: 14
Score moyen: 73,19
Ni plus ni moins l’un des grands piliers de l’ANGC. Le célèbre ponceau du 13e trou porte son nom depuis 1958 pour rappeler sa spectaculaire performance à l’Amen Corner, un oiselet au 12 suivi d’un aigle au 13e, dans l’édition de 1937. Nelson compte 20 tops 25 en carrière, lui qui est passé 29 fois à Augusta. Pour remporter son second titre en 1942, il avait défait Ben Hogan dans la deuxième prolongation de l’histoire. De 1981 à 2001, il a frappé l’une des balles protocolaires pour lancer le tournoi.
11) Nick Faldo
62 points
Présences: 23
Victoires: 3 (1989-1990-1996)
Tops 10: 3
Score moyen: 72,72
Après plusieurs bonnes performances en tournois du Grand Chelem, dont une victoire à l’Open de 1987, «Sir» Nick a réussi à se démarquer en Amérique, notamment grâce à cette excellente performance par temps froid et maussade à Augusta en 1989. L’année suivante, il est devenu seulement le deuxième golfeur de l’histoire, après Nicklaus en 1966, à avoir défendu avec succès son titre, qui plus est, encore en prolongation. En 1996, il est revenu de l’arrière par six coups en ronde finale, pour remporter son troisième veston vert, notamment grâce à la fameuse déroute de Greg Norman. Il s’agit encore du troisième meilleur retour de l’arrière de l’histoire après ceux de Player en 1978 et de Jack Burke en 1956. Ses trois victoires résument ses tops 10, mais l’Anglais compte aussi 10 tops 25 à ses 23 présences à Augusta.
