Publicité
L'article provient de 7 jours
Culture

Plus discrète à l’écran, Sylvie Moreau enseigne à l’université

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTR
Partager

Samuel Pradier

2023-02-27T12:00:00Z
Partager

Plus discrète à l’écran dans les dernières années, Sylvie Moreau n’a pas chômé pour autant. En 2023, on la verra davantage à la télé, au cinéma ainsi qu’au théâtre. Elle sera notamment la tête d’affiche de la nouvelle création estivale La cuisine de Yannicko, signée Louis Saia et Pierre Huet, qui sera présentée au théâtre du Vieux-Terrebonne.

• À lire aussi: Découvrez la distribution complète de la nouveauté L'air d'aller

• À lire aussi: L'évolution des comédiens de «L'heure bleue»

Sylvie Moreau était vraiment contente que Louis Saia lui propose le rôle principal de La cuisine de Yannicko, une cocréation avec Pierre Huet. «Louis et Pierre sont des gens que je respecte et dont j’aime beaucoup le travail. Ce sont des experts de l’écriture comique, mais ils savent aussi créer des personnages forts et consistants.» 

La pièce raconte l’histoire de Yannicko (incarné par Bobby Beshro), un chef à l’ego surdimensionné devenu star des médias. Abandonné par son producteur, il doit travailler avec Vanessa, sa nouvelle productrice, qui va apporter un vent de changement dans son quotidien. «Je joue la productrice qui vient perturber le monde déjà fragile de Yannicko, un chef et animateur de sa propre émission de cuisine sur le déclin. Il vit des moments difficiles dans sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Cette productrice débarque en voulant tout changer, en plus d’imposer son fils dans l’émission. Elle vient un peu foutre le bordel.» 

Publicité

Pour la première fois de sa carrière, Sylvie jouera au théâtre durant l’été. «Ce sera la première fois de ma vie que je ferai du théâtre en été. C’est un spectacle pour faire triper les gens, pour dérider le public, mais ce n’est plus du théâtre d’été comme avant. Ça a évolué avec les exigences du public: ce sont maintenant de grosses productions.» 

D’AUTRES PERSONNAGES

De plus, Sylvie a récemment tourné dans le film Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles..., de Lyne Charlebois, dont la sortie est prévue à l’automne. «Je joue la sœur du frère Marie-Victorin qui était elle-même mère supérieure d’une congrégation religieuse à Québec. Elle était beaucoup plus conservatrice que son frère et n’avait pas la même vision moderne que lui, mais elle l’adorait. C’est un très beau rôle, et il y a une belle dynamique entre les deux personnages.» 

Dans un autre registre, elle va incarner la mère d’un des quatre protagonistes de la série L’air d’aller, qui sera prochainement présentée à Télé-Québec. «J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec une équipe très jeune et très solide. Je joue la mère du personnage d’Antoine Pilon, un des quatre jeunes atteints de fibrose kystique. C’est un personnage périphérique qui apporte un autre regard sur la maladie, celui des parents démunis et remplis d’inquiétude. Ils sont plus dans la compréhension et la protection.» Si Sylvie multiplie les projets, c’est surtout parce qu’elle a soif de rencontres. «J’aime le travail d’équipe, les défis, et on a toujours envie de se renouveler à un moment donné. Je suis toujours excitée par les nouvelles rencontres et les nouvelles possibilités.» 

Publicité

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTR
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTR

REDONNER

C’est d’ailleurs cette envie de rencontres et de défis qui l’a poussée à devenir enseignante à l’École nationale de théâtre et à l’UQAM. «J’enseigne beaucoup depuis quelques années; j’aime ça. C’est stimulant pour ma propre pratique. Enseigner à des jeunes ce beau métier, avec ses joies, ses défis et la discipline que ça impose, ça nous pousse à nous questionner sans cesse sur nous-mêmes. C’est très motivant.» 

Ce contact direct avec de jeunes comédiens lui fait aussi voir une facette différente de son métier. «C’est très intéressant de voir l’approche des jeunes face au métier, qui est très différente de ce que j’ai vécu. Il y a beaucoup plus de possibilités, mais ça ne nous dit pas nécessairement qui on est et comment on navigue à travers tout ça. Mes élèves sont aux prises avec d’autres difficultés, mais ils ont toujours les mêmes angoisses. Il y a quelque chose de très excitant pour eux. Les modes de production changent, c’est davantage à leur portée. Ça leur permet de faire leurs propres projets, de s’autoproduire. Ils sont plus autonomes, mais en même temps, le marché est plus fractionné. Ce sont d’autres défis.» 

• À lire aussi: 21 personnages que vous aviez probablement oubliés dans la série Catherine

À VOIR AUSSI : 27 comédiens québécois qui faisaient partie de la distribution de Chambres en ville:

Publicité
Publicité

Sur le même sujet