Droits des personnes trans: «Ce n’est pas suffisant de cocher si je suis un homme, une femme ou un “autre” genre»
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Félix Pedneault et Jean Balthazard
Un influenceur gender fluid se désole que les personnes trans ne soient pas représentées dans la campagne électorale fédérale, alors que les politiques sont primordiales pour lutter contre leur stigmatisation.
«Il y a une avancée, reconnaît Rox Deragon, mais elle n’est pas encore complète. Ça passe par le politique pour que l’éducation se fasse.» Autrefois, il aurait été impossible pour quelqu’un de s’identifier comme personne trans. Aujourd’hui, certains mécanismes existent, mais Rox Deragon s’étonne toujours du temps qu’il a fallu pour qu’ils voient le jour.
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«Avant 2015, tu devais avoir reçu une opération pour avoir tes papiers [qui attestent ton changement de sexe]», rappelle Rox Deragon, qui ne se considère ni comme un homme ni comme une femme, mais bien dans un spectre entre les deux. C’est encore difficile pour iel de voir son identité clairement reconnue par les institutions gouvernementales.
La faute à qui? Aux formulaires! «Ce n’est pas suffisant de cocher si je suis un homme, une femme ou un “autre” genre, déplore-t-iel, c’est tellement vaste, “autre”! Je suis plus que “autre”!»
Rox Deragon s’attend à ce que ces distinctions plus subtiles, mais qui font une grande différence chez les personnes trans et non-binaires, soient importantes pour un prochain gouvernement.
«Ce sont des petits détails de même dans la connotation des mots qui sont importants, et je pense que notre gouvernement doit en avoir conscience», affirme-t-iel.
Pour ces élections-ci, Rox Deragon se dit déçue des chefs de parti: «Il n’y a pas vraiment de représentativité quand tu vois qu’il y a juste des hommes qui militent pour représenter le Canada». Iel serait déjà plus interpellé par une femme, mais n’entretient pas d’espoirs de voir prochainement une personne trans à la tête d’un parti fédéral.