Élections 2021: les Premières Nations veulent du changement
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Félix Pedneault et Jean Balthazard
La dernière année a été éprouvante pour les membres des Premières Nations, avec le décès horrible de Joyce Echaquan et la découverte de nombreuses sépultures d’enfants décédés dans des pensionnats. Mais l’heure est toujours à la guérison et le gouvernement doit travailler en ce sens, selon une activiste et artiste anishnabe.
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Il y a un consensus pour reconnaître les droits des Premières Nations, selon Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo. «Je l’ai senti quand je suis allée marcher à Montréal quand il y a eu la marche pour Joyce, raconte-t-elle. Je ne peux pas croire que des gens ont vu, ont écouté la vidéo de Joyce, pis qu’ils ne se sont pas dit “ayoye, il faut faire de quoi”».
Au Québec et au Canada, des communautés autochtones vivent toujours sans eau courante et sans électricité. La moindre des choses, pour un prochain gouvernement, serait de remédier à cette aberration, selon Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo.
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«Il faut qu’on ait une place pour nos décisions et pour les décisions qui affectent nos droits fondamentaux, juste le droit à avoir de la nourriture, de l’eau et l’électricité», martèle-t-elle.
La Loi sur les Indiens, selon elle, a fait son temps, et son vote ira au politicien qui l’abolira. «Aux yeux de la Loi sur les Indiens, on est des mineurs, mais non, on est capables de faire des choses. Il nous faut juste de la coopération du gouvernement aussi», assure-t-elle. Plusieurs partis proposent des mesures pour reconnaître les droits des Premières Nations et combattre la discrimination sans nécessairement abolir la Loi.