Les québécois veulent abolir le changement d’heure et conserver l'heure d'été toute l'année

Les résultats du sondage sur le changement d'heure sont disponibles, et une vaste majorité de québécois veut abolir le changement d’heure, à la faveur de l'heure d'été.

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Le débat sur l’utilité du changement d’heure revient deux fois l’an, quand vient le temps d’avancer ou de remonter les horloges et les montres. C’est d’ailleurs cette fin de semaine (dans la nuit de samedi à dimanche) que les citoyens devront reculer les aiguilles de leur réveille-matin.

Mais cette fois, le gouvernement Legault a pris le dossier au sérieux et lancé une consultation en ligne au sujet de cette pratique adoptée dans les années 1940 au Québec. Pas moins de 170 000 personnes se sont déjà prononcées, selon le cabinet du ministre Simon Jolin-Barrette. Précisons toutefois que rien n’empêche les partisans des deux camps de voter à volonté.

Force est d’admettre que les citoyens en ont soupé du changement d’heure. Pas moins de sept québécois sur dix veulent conserver la même heure tout au long de l’année, révèle un sondage Léger-Le Journal.

«C’est quand même un appui très fort à l’idée de simplifier et de ne plus avoir à changer l’heure deux fois par année et c’est un appui qu’on retrouve au sein de tous les différents groupes démographiques», constate le vice-président de la firme, Sébastien Dallaire.

Abolir le changement d'heure, en faveur de l'heure d'été ou de l'heure d'hiver?

Et les citoyens ont un faible pour les soirées lumineuses qui s’étirent. Pas moins de 57% des gens aimeraient mieux rester à l’heure avancée d’été à l’année.

Dans un tel scénario, le soleil continuerait évidemment de se lever à 4 h 51 au 20 juin, le jour le plus long de l’année, et de se coucher à 20 h 43. Durant le temps des Fêtes, au solstice d’hiver, la lueur du jour ne serait visible qu’à compter de 8 h 27, mais s’étendrait jusqu’à 16 h 59.

Les partisans de l’heure (normale) d’hiver à l’année sont beaucoup moins nombreux (18%). Cette hypothèse serait à l’avantage des plus matinaux, puisque le soleil se lèverait désormais à 3 h 51 en juin, pour disparaître dès 19 h 43 derrière l’horizon.

«La plupart des Québécois ne sont pas très actifs à 4 h ou 5 h du matin, les activités commencent un petit peu plus tard dans la journée, alors c’est un peu normal qu’on soit plus favorable à l’idée d’avoir un ensoleillement plus tard dans la soirée», souligne le sondeur.

Les bénéfices de la lumière du matin sur l'horloge biologique

Mais si les experts du sommeil sont aussi d’avis qu’il faut mettre un terme au changement d’heure, ils penchent davantage pour que l’heure (normale) d’hiver soit conservée, souligne Roger Godbout, professeur au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal et spécialiste du sommeil.

«La science nous enseigne qu’il faudrait conserver cette heure-là à l’année longue», précise-t-il. C’est «la lumière du matin» qui est importante pour notre horloge biologique, celle qui contrôle notre rythme de sommeil et plusieurs hormones nous permettant d’affronter la journée.

Changer l’heure a des effets néfastes sur la santé humaine, et pas seulement durant quelques jours. «Décaler d’une heure risque d’avoir des effets qui vont durer toute l’année, parce que pendant toute l’année, on va être déphasé par rapport à la période de la journée qui nous est le plus profitable».

Roger Godbout souligne que même si les publications scientifiques ne sont pas toutes univoques, certaines démontrent qu’avancer d’une heure au printemps augmente le nombre d’accidents de voiture, le risque d’infarctus du myocarde et affecte l’humeur.

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