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Culture

Les parents de Mylène Mackay lui ont légué un précieux héritage

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Michèle Lemieux

2024-05-10T10:00:00Z
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L’amour de la nature n’a jamais quitté Mylène Mackay, qui a grandi dans Les Jardins du Grand-Portage. De cette enfance singulière, la comédienne a conservé un regard sur la vie empreint de sagesse et de philosophie. Puisqu’elle incarnera cet été Marcelle Gauvreau dans Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles, Mylène rendra en quelque sorte hommage à l’héritage de ses parents: une mère herboriste et un père jardinier et poète.

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Mylène, tout d’abord, on peut te voir actuellement dans la nouvelle série La médiatrice. Ton personnage de femme trompée décide de se venger. C’est un exutoire pour plusieurs!

Vraiment! La série est super bien écrite et le sujet est extraordinaire. J’ai été charmée par cette proposition. On s’attache beaucoup à Catherine, mon personnage, qui vit un drame. Je crois que tout le monde peut se reconnaître dans sa situation ou connaît quelqu’un qui l’a vécue. Son amie et elle deviennent des justicières. Évidemment, dans la vie, on ne se vengerait pas comme elles le font, mais on dirait qu’on ne leur en veut pas. Je pense que c’est important de parler de la colère, une émotion qu’on aborde difficilement. On dit souvent des femmes qu’elles sont hystériques quand elles sont en colère, alors qu’on dit des hommes qu’ils ont du caractère. C’est perçu différemment. En ce qui concerne Catherine, il n’est pas question d’hystérie, mais de reprendre son pouvoir. On a été élevées à refouler cette émotion. La série lui donne de la place. C’est pour cette raison qu’elle fait du bien. Je suis contente d’incarner cette femme qui est une bonne personne et peut balancer entre deux extrêmes. J’ai aimé tourner les scènes où mon personnage est à l’écoute de ses clients.

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Aurais-tu pu devenir psychologue?

J’adore l’analyse des personnages et des émotions humaines, mais je suis beaucoup trop poreuse et sensible pour être psychologue. J’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui le sont. Dans mon métier, même si la tête sait qu’on est en train d’inventer, le corps ressent les émotions. Si je joue une crise de panique, mon corps vit cette énergie, même si elle ne m’appartient pas. Pour ma part, ça me prend un mode de vie très sain quand je suis en tournage: sommeil, saine alimentation, eau, vitamines. Pour récupérer entre les projets, j’aime prendre du temps pour moi quand c’est possible.

Que fais-tu dans ces moments-là?

J’ai pris l’habitude de faire des retraites de yoga. Je vais à un endroit extraordinaire au Mexique, avec Brigitte Longueville, une prof qui a étudié en Inde. J’ai fait plusieurs retraites avec elle. C’est le meilleur moyen de me régénérer à tous les niveaux. Lorsque j’ai terminé l’école de théâtre, le yoga m’a beaucoup aidée à accepter le processus d’audition. Il m’a aidée à accepter les refus et à développer plus de sérénité.

Eric Myre / TVA Publications
Eric Myre / TVA Publications

J’ai lu que ton père serait un poète. Ce n’est pas banal, quand même!

Mon père fait beaucoup de choses. Il est jardinier, cuisinier et poète. Je suis née dans la maison familiale, dans un jardin qui est ouvert au public. Ma mère a eu trois enfants dans notre maison, à Saint-Didace. Mes parents sont arrivés là à 18 et 20 ans. Ils ont acheté la terre et y ont bâti une maison à partir de la grange. Ils ont démarré un jardin écologique. C’était comme un retour à la terre. Ils voulaient manger ce qu’ils cultivaient. C’était leur rêve. Je suis née là-dedans. Quand j’étais enfant, je savais que c’était spécial, car nous étions les seuls à manger des légumes bios cueillis dans notre jardin... (rires) Mon père faisait son pain, sa mayonnaise. Nous étions végétariens. Ma mère est herboriste. Elle me soignait et me soigne toujours avec des plantes. Mes parents sont de grands connaisseurs.

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Avec le recul, es-tu reconnaissante de ce précieux héritage?

Oui. Et je suis reconnaissante d’avoir eu de l’espace pour créer. Plus tu as de l’espace, enfant, plus tu peux créer. J’ai dessiné, chanté, fait du cirque. Nous regardions un peu la télé, mais nos parents voulaient vraiment que nous jouions dehors et que nous profitions de la nature.

As-tu senti un appel pour le métier?

Non, car je ne savais pas que c’était un métier. J’ai eu la piqûre pour le théâtre à 10 ans. On allait monter une pièce de théâtre, à Saint-Gabriel-de-Brandon. Je voulais le rôle principal. À partir de ce moment, je me souviens de la sensation, de l’excitation, de l’adrénaline. J’étais aussi très passionnée de danse. J’aurais pu faire de la danse, mais c’est le destin qui a choisi... Mon père m’avait inscrite aux auditions en ballet en secondaire 1, et nous avions visité une école en concentration théâtre. J’ai été acceptée en ballet, mais le programme n’a pas eu lieu cette année-là. Je suis donc allée en théâtre, et cela a changé mon parcours.

Tes parents ont-ils senti qu’ils avaient affaire à une artiste?

Mes parents l’ont vu plus que moi, et je ne les remercierai jamais assez. Ce ne sont pas tous les parents qui encouragent leur enfant à faire un métier artistique. Je ne voulais pas aller étudier à Montréal. Je faisais des manifestations pour rester à la campagne... (rires) J’étais en guerre contre mes parents qui tentaient de me convaincre que j’allais aimer ça. Finalement, après trois semaines à l’école, j’étais comme un poisson dans l’eau. Mes parents avaient raison.

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Le frère Marie-Victorin (Alexandre Goyette) se lie d’amitié avec son étudiante, Marcelle Gauvreau (Mylène Mackay). Tous deux ont frôlé la mort et partagent le même amour de Dieu et de la nature.
Le frère Marie-Victorin (Alexandre Goyette) se lie d’amitié avec son étudiante, Marcelle Gauvreau (Mylène Mackay). Tous deux ont frôlé la mort et partagent le même amour de Dieu et de la nature.

C’était aussi un sacrifice pour eux...

Oui, car notre famille n’a plus vécu ensemble à temps plein. J’ai vécu avec mes parents, ma soeur et mon frère jusqu’à l’âge de 11 ans. Après, un de mes parents devait rester à la campagne, alors mon père partait en autobus avec moi le dimanche soir. Jusqu’au mercredi, je vivais à Montréal avec mon père et mon frère, qui fréquentait une école en sports-études. Puis, les jeudis et vendredis, ma mère prenait la relève. Le week-end, nous étions tous ensemble. Tout cela pour que nous puissions réaliser nos passions. C’est vraiment incroyable! Mes parents sont encore des amoureux, ils n’étaient pas séparés, alors ils devaient s’éloigner l’un de l’autre durant la semaine. C’est quand même une histoire marginale...

As-tu d’autres engagements au programme?

J’ai publié un recueil de poésie illustré. Mon père m’a initiée à la poésie quand j’étais jeune. C’est une peine d’amour en cinq saisons, l’histoire d’une guérison, une quête de tendresse envers soimême. Mes projets artistiques se sont toujours avérés très politiques. J’ai une compagnie de théâtre, qui s’appelle Bye Bye Princesse, que j’ai fondée en sortant de l’école avec deux amis. Nous avons proposé Elles XXx, un spectacle assez cru.

On te verra aussi au cinéma?

Oui. J’ai eu la chance d’avoir une partition dans le film d’André Forcier, Ababouiné. J’adore son cinéma. C’est vraiment un poète. Je serai du long métrage Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles qui sortira cet été. Je joue Marcelle Gauvreau, qui a eu un échange épistolaire avec le frère Marie-Victorin. C’était une union mystique. C’est à la fois une ode à leur histoire d’amour et à la nature. Ma mère est herboriste, mon père a enseigné au Jardin botanique et a remporté le prix Henry-Teuscher. Mes parents n’en reviennent pas que je me retrouve au coeur de cette histoire. Je me trouve tellement chanceuse...

Peu après cette belle rencontre, 7 Jours a appris que Mylène sera la vedette, aux côtés de Pascale Bussières, de la nouvelle série policière Corbeaux, qui prendra vie prochainement sur Club illico. D’autres acteurs de talent tels que Mani Soleymanlou, Iannicko N’Doua, Marie Tifo, Amélie B. Simard, Marie-France Lambert et plusieurs autres, se joindront à ce thriller qui s’annonce enlevant.

La médiatrice est disponible sur Tou.tv Extra. Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles sortira en salle le 21 juin.

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