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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Le PLQ demande le vote électronique pour les prochaines élections municipales

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Vincent Larin | Agence QMI

2021-03-22T08:00:00Z
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Le Parti libéral du Québec presse le Directeur général des élections de considérer le vote électronique pour le scrutin municipal de l’automne prochain sans quoi le taux de participation risque d’être anémique en raison de la pandémie de COVID-19.

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Jeudi, les députés ont terminé l’étude du projet de loi 85 qui donne plus de pouvoirs au Directeur général des élections du Québec (DGEQ) en vue du prochain scrutin municipal, le premier à se tenir dans le contexte de la pandémie de COVID-19 à l’échelle de la province.

Cette pièce législative permettra notamment aux municipalités qui le désirent de faire voter leurs électeurs de 70 ans et plus par la poste afin qu’ils aient à éviter de se rendre dans des locaux électoraux.

Mais elle ne va pas assez loin au goût de la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales, Marie-Claude Nichols, surtout dans le cadre de la pandémie.

«On va être franc, le taux de participation au municipal n’est déjà pas très élevé (44,8 % en 2017 selon les chiffres du DGEQ, en recul de 3,2 % par rapport à 2013), s’inquiète-t-elle. Par exemple, à Laval, c’est 36 % : c’est déjà inquiétant. Il faut favoriser l’accès, l’ouvrir, parce qu’à un moment donné le résultat du vote ne sera pas représentatif.»

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Selon elle, la ministre des Affaires municipales, la caquiste Andrée Laforest, devrait s’adresser au DGEQ afin qu’il considère d’élargir le vote par correspondance à toutes les personnes de 65 ans et plus.

Elle craint même un épisode comme à Terre-Neuve-et-Labrador où, en février dernier, à la veille des élections provinciales, le vote en personne a été annulé en raison des craintes suscitées par la propagation du variant britannique de la COVID-19.

Or, ses suggestions auraient été repoussées du revers de la main par le DGEQ étant donné le court délai de huit mois d’ici aux prochaines élections municipales.

«On a fait pleins d’exploits dans la dernière année, pourquoi on ne pourrait pas faire ça avec le vote au municipal», se questionne Marie-Claude Nichols en faisant valoir qu’il a été possible de reprendre rapidement les procès en format virtuelle.

Au cabinet de la ministre Laforest, on indique avoir sollicité l’expertise du DGEQ dès janvier dernier afin d’organiser le vote par voie électronique aux prochaines élections municipales.

«Le DGEQ a, pour sa part, indiqué qu’il ne serait pas possible de procéder ainsi, que ce ne serait pas réaliste», indique l’attachée de presse de la ministre, Bénédicte Trottier-Lavoie.

De son côté, l’organisme répond qu’il est effectivement impossible de mettre en place un procédé aussi complexe de façon «précipitée».

«Ce n’est pas sans risque, puisqu’il n'existe actuellement aucune méthode [de vote électronique] qui assure l’intégrité du vote à 100 %», explique la porte-parole du DGEQ, Julie St-Arnaud, au sujet de potentielles fraudes.

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