La langue parlée à la maison «n’est pas un bon indicateur» du déclin du français, plaide un libéral
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Nicolas Lachance
Le candidat dans Jean-Lesage à Québec, Charles Robert, un ex-conseiller de Philippe Couillard, estime que la langue parlée à la maison «n’est pas un bon indicateur» du déclin du français.
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Selon de récentes données de Statistique Canada, l'utilisation du français à la maison poursuit son déclin.
On observe un recul du nombre de personnes dont le français est la langue maternelle (de 77,1% à 74,8%), la première langue officielle parlée (de 83,7% à 82,2%) et de la langue prédominante à la maison (79,0% à 77,5%), soulignent les statistiques.
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Le candidat libéral Charles Robert critique la statistique qui a trait à la langue prédominante à la maison.
«Je pense que ce n’est pas un bon indicateur» du déclin du français, a-t-il affirmé lors d’une mêlée de presse lundi matin à Québec, en marge de l’annonce économique de sa cheffe, Dominique Anglade.
Selon lui, avec la loi 96, le gouvernement de la CAQ souhaite se mêler de la vie privée des gens, de ce qui se passe dans leur maison.
«Là où il y a de la démagogie, c’est lorsque l’on sous-entend que la langue parlée à la maison pourrait donner un effet de louisianisation», a mentionné M. Robert, ajoutant qu’il se préoccupait surtout de la langue parlée dans l’espace public.
«J’ai une préoccupation quotidienne pour le français au Québec. On doit se battre pour maintenir une spécificité francophone en Amérique du Nord. Mais là où j’en ai contre la CAQ, c’est qu'avec un projet de loi 96, on en arrive à priver les Québécois d'un accès potable au système de justice.»
De son côté, Dominique Anglade soutient qu’il s’agit «d’un des indicateurs», sans dénoncer les propos de son candidat. «La langue française va toujours demeurer un élément fondamental qu’on doit continuer de protéger et promouvoir et je vais revenir sur les propositions qu’on a faites», a-t-elle dit. «Moi, chez nous, on parlait le créole. C’est ça la réalité. Ça ne t’empêche pas d’apprendre le français, de le parler, de le vivre au quotidien. Un n’empêche pas l’autre, ce ne sont pas des anecdotes.»
Jolin-Barrette réplique
«Venant d’un parti qui a caché des données sur le français durant des années, rien d'étonnant! Le Parti libéral du Québec continue de nier la réalité. Il n’a aucune crédibilité en matière de langue française. Le déclin observé dans le recensement témoigne de leur échec à la protéger», a déclaré sur Twitter, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette. «Nous avons un défi au Québec pour intégrer les personnes immigrantes en français. Avec la loi 96, nous avons les outils nécessaires pour y parvenir.»
Le premier ministre sortant, François Legault, a affirmé en fin de journée que le PLQ «n’est plus un parti nationaliste qui défend le français.»
-Avec la collaboration de Marc-André Gagnon
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