Un appétit mitigé pour la campagne électorale chez les Québécois
Louis-Antoine Lemire
Plus de deux Québécois sur trois suivront la campagne électorale avec intérêt malgré le fait que la Coalition avenir Québec (CAQ) domine actuellement les intentions de vote et que le dénouement de la prochaine élection semble prévisible, selon un sondage Léger-Le Journal-TVA-QUB dévoilé lundi matin à QUB radio.
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«Il y a seulement 27 % qui se disent très intéressés et c’est là que c’est plus compliqué pour les partis d’opposition. Parce que plus le taux de participation est faible, plus ça avantage le parti qui est au pouvoir», a mentionné le vice-président exécutif de la firme Léger, Christian Bourque, au micro de Philippe -Vincent Foisy au lendemain du lancement officiel de la campagne.
Des militants motivés
Avec respectivement 82 % et 81 %, les partisans du Parti québécois (PQ) et du Parti conservateur du Québec (PCQ) sont ceux qui seront les plus intéressés lors des 36 prochains jours. Cela dit, lors du dernier sondage, les deux regroupements politiques étaient en queue de peloton en ce qui concerne les intentions de vote.
Questionné à savoir si cet engouement pourrait se transporter aux urnes le 3 octobre prochain, M. Bourque demeure perplexe.
«Peut-être que ces électeurs-là par le passé se sont sentis délaissés, un peu sans voix. Là il y a quelque chose dans cette campagne qui les attire», croit M. Bourque.
Pour leur part, les partisans du Parti libéral du Québec (PLQ) sont ceux dont l’appétit pour la prochaine campagne est le moins élevé avec 70 %. Cette donnée porte à croire que la cheffe du PLQ, Dominique Anglade, aura fort à faire pour renverser la vapeur, elle qui ne va chercher que 7 % d’appuis chez les francophones.
«Pour les libéraux, il y a un signal d’alarme», a prévenu Christian Bourque.
Legault le motivateur
Le sondage relève aussi que François Legault motive plus la population en général que son parti politique en soi. De ce fait, 54 % des répondants ont avoué être davantage emballés par le chef que par le parti. En fait, 29 % vont se baser sur les actions de la CAQ pour dicter leur vote.
Ces données font en sorte que le principal défi du premier ministre sortant sera de faire connaître davantage les positions de son parti face aux enjeux qui préoccupent les citoyens de la Belle Province.
Le portrait est diamétralement opposé pour le chef du Parti québécois (PQ), Paul-St Pierre Plamondon. Seulement 4 % des électeurs vont l’identifier comme facteur de motivation pour leur vote tandis que 81 % des partisans péquistes se reconnaissent toujours derrière la bannière du PQ.