Le Parti Québécois promet d’être l’équipe Cendrillon et de créer la surprise
![Photo portrait de Annabelle Blais](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FAnnabelle_Blais5bbce12b-0532-412b-a06a-1d4f187bcad3_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Annabelle Blais
Le PQ espère jouer le rôle «d’équipe Cendrillon» de cette campagne en déjouant les sondages qui le placent bon dernier dans les intentions de vote. Pour y parvenir, le parti veut jouer la carte de l’indépendance contre un François Legault «arrogant» et «aplaventriste» face à Ottawa.
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Pour le chef Paul St-Pierre Plamondon, l’avenir de la nation québécoise est en jeu et cette élection est, en ce sens, «déterminante». Le parti veut ainsi se présenter comme celui qui défend les intérêts de la nation québécoise et la langue française et il entend attaquer la CAQ sur ce flanc.
Tout au long de la journée, qui a débuté dans l’est de Montréal, dans la circonscription du chef, pour se terminer à Joliette, les mots «indépendance» et «pays» ont été répétés. Le chef espère ainsi créer la surprise et il promet une campagne «qui ne sera pas plate».
«On est des gens authentiques, véritables, fiables et c’est ce qui fera de nous l’équipe Cendrillon du tournoi: l’équipe qui se rend pas mal plus loin que ce que tout le monde avait prédit», a-t-il annoncé. Il a cependant refusé de révéler combien de circonscriptions l’équipe visait de façon réaliste.
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Prince charmant
Questionné pour qu'on sache qui représentait le prince charmant dans son scénario de Cendrillon, M. St-Pierre Plamondon a répondu: «Le prince charmant, c’est l’indépendance, le français, l’environnement, la dignité des aînés. On a plusieurs princes charmants qui sont ignorés par la CAQ depuis quatre ans.»
![Photo Annabelle Blais](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FIMG_0098de56f63f-ecff-4ae1-a23a-15b1f3a95236_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
«La CAQ est un parti arrogant qui fait dans l’autopromotion et la vantardise constamment [...] La CAQ recrute des candidats à coup de limousine et ses candidats sont déjà en train de négocier les sièges chauffants dans leur véhicule», a-t-il ajouté devant une foule d’une trentaine de personnes, parmi lesquelles des partisans, des candidats et quelques curieux, en avant-midi.
Selon lui, les Québécois sont mal servis par «les demi-mesures et le fédéralisme aplaventriste de François Legault».
![Photo Annabelle Blais](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FIMG_0099b88ac980-ca02-4797-9313-6eaff189fa01_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Pente à remonter
Le Parti Québécois entame cette campagne électorale avec une énorme pente à remonter, lui qui est bon dernier dans les sondages avec seulement 9% des intentions de vote. Son plus proche rival est le Parti conservateur à 14%.
Même l’élection du chef du parti Paul St-Pierre Plamondon est loin d’être acquise. Il se présente dans Camille-Laurin (Bourget), à Montréal, actuellement détenue par la CAQ. Le comté fut toutefois un territoire péquiste longtemps, jusqu’en 2018. Il entame la campagne au troisième rang dans les intentions de vote, selon Qc125.
![Photo Annabelle Blais](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FIMG_0074231a3b3b-96f1-47b9-97c6-2f6e1ef33082_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
«C’est pas la première de ma carrière politique que je me retrouve dans une situation d’underdog. En fait toute ma carrière politique ça a été ça. Et souvent j’ai démontré que j’ai l’énergie et les idées pour me démarquer», a-t-il dit.
À Joliette, en fin d’après-midi, il semblait davantage en terrain péquiste. Lors d’une promenade au centre-ville avec sa candidate Véronique Venne, celle qui tente de reprendre le flambeau de Véronique Hivon, des clients d’un restaurant les saluaient avec quelques mots d’encouragements.
![Photo Annabelle Blais](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FIMG_01075bc186c5-8822-4e2e-b0b2-2dc0bc3f87fc_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
La plupart des clients semblaient surtout étonnés de voir débarquer deux politiciens suivis de journalistes, de caméramans et de gardes du corps coupant court à leur discussion sur le menu pour échanger quelques mots sur cet important «exercice démocratique» qu’est la campagne électorale.
Au rassemblement militant de fin d’après-midi, Véronique Hivon a présenté à la foule conquise une Véronique Venne visiblement émue qui s’est dite consciente des grandes chaussures qu’elle devra chausser si elle est élue.
![Photo Annabelle Blais](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FIMG_0115d46604c4-252c-4d56-98b7-11dda7dd3131_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
«Je suis le chemin de Véronique», a-t-elle dit.
Pour certains militants, il s’agissait d’une première rencontre.
«C’est elle la nouvelle!» a lancé une militante à l’arrivée de la candidate.
Mme Hivon, qui a choisi de quitter la politique, représentait le comté depuis 2008.
Selon Qc125, Mme Venne est deuxième dans les sondages derrière le candidat caquiste François St-Louis, un attaché politique régional du parti au cabinet de la ministre du Tourisme Caroline Proulx. L’écart est toutefois mince. «En 2022, malgré certaines spéculations, on va conserver Joliette», a scandé Mme Hivon.
![Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a inauguré son bureau de campagne dans la circonscription de Camille-Laurin (Bourget), à Montréal. Camille Laurin a été député du Parti Québécois dans les années 70 et 80.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FIMG_011884a3d401-7b03-4931-b356-8f5ed7cc7df4_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)