Julie Deslauriers heureuse de son retour au jeu

Julie Deslauriers se faisait plus discrète au petit écran. La comédienne, qui a cumulé plusieurs rôles depuis ses débuts dans Watatatow et Chambres en ville, effectue un beau retour au jeu en incarnant avec brio l’enquêtrice Marcoux dans Indéfendable. Très dévouée à son autre passion, le design d’intérieur, elle a passé les dernières années dans sa bulle familiale avec son amoureux et leur fils, Henri.

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Julie, tu incarnes l’enquêtrice Marcoux dans Indéfendable, mais ça faisait longtemps qu’on ne te voyait plus jouer au petit écran.

C’est vrai, je crois que ça faisait un bon six ans, depuis La théorie du K.O. Par contre, j’ai quand même ma chronique de décoration à Salut Bonjour; je faisais donc un peu de télé. Mais mon premier amour, c’est le jeu, alors c’est un deuil que je vivais bien malgré moi. Et je dois dire que j’ai passé beaucoup de temps en tests de fertilité pour avoir un enfant. Ça n’a pas été facile, car c’est un long processus qui me causait énormément de stress, chose que je devais justement éviter.

Et on a traversé trois années difficiles...

Exactement. Tout le monde a fait face à cette pandémie. Disons que le jeu n’était pas ma priorité dans les dernières années. Je travaillais déjà beaucoup en design et décoration, et la priorité, c’était fonder une famille avec mon chum. On sait que, dans ce milieu, moins on nous voit à l’écran, moins on est en demande, et c’est ce qui est arrivé. Aujourd’hui, mon fils, Henri, a trois ans, et c’était un bon moment pour revenir au jeu. J’ai tellement de plaisir sur ce plateau! C’est vraiment une belle équipe, autant les acteurs que les réalisateurs et tous les techniciens. Je vis une très belle expérience.

C’est un beau retour. Comment as-tu eu ce rôle?

D’après moi, ils ont eu une annulation de dernière minute, car on m’a appelée pour jouer ce personnage et mes tournages débutaient la semaine suivante! (rires) J’étais tellement contente! En plus, c’est une émission quotidienne, alors c’est un beau cadeau.

C’est très différent des autres rôles que tu as déjà incarnés, je me trompe?

Effectivement, jouer une policière, c’est loin de moi, mais j’aime les séries policières. J’étais entre autres fidèle au poste pour District 31, et je souhaitais jouer un jour une policière et entrer dans cet univers. Me retrouver dans la peau de l’enquêtrice Marcoux, c’est un rêve réalisé. J’ai très souvent joué la «belle fille», mais là, j’incarne une femme qui n’est pas dans le paraître. Elle est peut-être petite, car je mesure 5 pieds 2 pouces, mais elle a vraiment du caractère! (rires) Et porter une arme, même si ce n’est pas une vraie, c’est assez lourd, c’est imposant, et ça donne beaucoup d’assurance et d’adrénaline.

Et on y croit vraiment!

Exactement, et j’avoue que, rendue à 48 ans, je suis bien contente de faire un retour à la télévision comme je suis dans ma vie de tous les jours, c’est-à-dire avec ma fatigue de maman de 48 ans dans la face. (rires) Quand je bouge dans mes scènes, je me laisse aller, je ne me concentre pas sur la façon de me placer pour qu’on ne voie pas mon double menton. Sans jugement, aucun, mais personnellement, quand je regarde la télévision, c’est ce genre de vérité que je veux voir à l’écran.

Et depuis qu’on te voit dans Indéfendable, reçois-tu des offres pour incarner d’autres personnages?

Effectivement, c’est une roue qui tourne, et j’ai eu d’autres propositions pour des tournages en décembre, mais, avec mes rénovations, le déménagement et mon fils, je ne pouvais rien accepter cette fois-ci. Je touche du bois pour en recevoir d’autres. Je suis vraiment heureuse de ce retour à la télévision, car jouer me manquait beaucoup.

Et tu travailles encore très activement en design d’intérieur?

Absolument! J’adore ça et, présentement, on redéménage dans notre maison, mon chum et moi, car on a fait des rénovations majeures, au point qu’on a dû quitter les lieux. 

Et votre couple a bien géré le défi des rénovations?

(Rires) Oui, je suis fière de nous, ça s’est bien passé. C’est connu: faire des rénovations en couple, c’est un défi. J’ai souvent fait des rénovations, mais faire ça avec un chum et un jeune enfant de trois ans, c’est autre chose. (rires) Sauf qu’on est passés au travers, on est de retour dans notre maison rénovée, et je me pince tellement le résultat est beau.

Comme tu es designer professionnelle, est-ce que ton chum t’a donné carte blanche?

C’est pas mal moi qui ai géré tout ça. (rires) Mais mon chum est bon pour les petits détails, les petites précisions, et il me relançait avec de belles idées.

Henri a maintenant trois ans. Comment décrirais-tu ta relation avec lui?

Je suis une personne assez naïve dans la vie, et je ne m’étais pas projetée pour savoir quel genre de mère j’allais être. Dès son arrivée, j’ai suivi mon instinct, mais depuis environ un an et demi, il est devenu un vrai fils à maman. Quand j’ai réalisé que j’étais devenue son port d’attache, notre complicité s’est énormément développée. Mon fils s’affirme de plus en plus, j’apprends à connaître sa personnalité et j’adore ça. On est beaucoup dans le jeu tous les deux, on a le même type de personnalité. Je me lève le matin avec un sourire et de l’énergie, et Henri est pareil. C’est vraiment une belle période.

Est-il conscient que tu joues à la télévision?

Mon chum et moi n’étions pas très à l’aise dans le fait de lui montrer mon personnage d’enquêtrice Marcoux, car on est loin de l’émission pour enfants. (rires) Mais il m’a vue dans une bande- annonce et, depuis, il m’a dit quelques fois, en y faisant référence: «Ça, c’est toi quand tu joues à la police dans ton travail.» Mon chum et Henri étaient déjà venus sur le plateau une journée, car on manquait d’électricité à la maison. Henri avait tout vu et il semblait avoir eu une belle compréhension de ce que je fais.

Indéfendable, du lundi au jeudi 19 h, à TVA. Salut Bonjour Week-end, dès 6 h 30, à TVA.

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