«Il est pas mort, lui?»: une «mauvaise blague» de Legault à Pierre Arcand ne passe pas
This is a modal window.
Playback Denied: Location

Geneviève Lajoie
François Legault a dû s’excuser mercredi après avoir fait une bien mauvaise blague à l’endroit du député libéral Pierre Arcand. « Il est pas mort, lui ? », a lancé le premier ministre, en plein Salon bleu.
• À lire aussi: Une mauvaise blague qui en dit long sur la CAQ
Une intervention qui a fait bondir le leader parlementaire libéral, André Fortin. « Des propos comme ça, ça ne se tient pas dans cette assemblée à propos des collègues ! » a pesté le député, outré.
François Legault a retiré ses propos et s’est désolé pour cette « mauvaise blague » à l’égard « d’un ami ». Mais le mal était fait.
« Ébranlé »
Quelques minutes plus tard, c’est un Pierre Arcand blessé qui s’est présenté devant les journalistes.
Le politicien âgé de 70 ans s’est dit « ébranlé » par les propos du premier ministre et a nuancé le niveau d’amitié qu’il entretient avec lui.
« Je le connais depuis longtemps. Est-ce que c’est un ami avec lequel on se voit régulièrement ? Non [...] Disons qu’il y a pas mal moins d’amitié qu’il y en avait auparavant », a-t-il laissé tomber, en mêlée de presse.
Ironiquement, il y a quelques jours à peine, les deux hommes ont tous deux participé à un évènement en l’honneur des gens ayant offert de nombreuses années au service public.
« Ça sert à quoi, tout ce qu’on a fait, si on est traités comme ça ? » a souligné Pierre Arcand, flanqué de sa cheffe Dominique Anglade.
Une blague « positive »
Plus tard en journée, François Legault a précisé que sa moquerie se voulait « positive ».
« On se connaît, on se voit, chez lui, chez moi. Je trouve que Dominique Anglade ne l’utilise pas assez. Qu’elle ne lui donne pas assez de questions à poser. Ce matin quand je l’ai vu, qu’il se levait enfin, je me suis dit, ben il n’est pas mort, on l’utilise enfin. C’était positif à l’égard de Pierre. Mais c’était une mauvaise blague qui a été mal perçue », a-t-il insisté.
- Écoutez La rencontre de l'heure Abdelfadel-Vallières à l'émission de Phillipe-Vincent Foisy , tous les matins 6 h 10, en direct à QUB radio:
La cheffe libérale estime que cette fois, le premier ministre a dépassé les bornes et qu’il verse dans l’arrogance.
Selon plusieurs observateurs, c’est ce qui guette François Legault et ses troupes, qui caracolent en tête des sondages avec 44 % d’appuis des Québécois à six mois des élections, avec une opposition morcelée en plusieurs partis.
Plus tôt cette semaine, le Parti Québécois a d’ailleurs accusé la CAQ d’avoir « sciemment » renié son engagement de réformer le mode de scrutin pour dominer le Québec sans opposition.