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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Belgique : des milliers de soignants dans la rue contre la vaccination obligatoire

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7 décembre 2021
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Plusieurs milliers de personnes, 3 800 selon la police, ont manifesté mardi à Bruxelles contre un projet du gouvernement belge d’imposer la vaccination aux personnels soignants en début d’année prochaine. 

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Appelée par un front commun syndical, cette journée d’action, également marquée par des grèves dans les établissements de soins, symbolise une mobilisation lancée par certains syndicats dès la présentation du texte il y a trois semaines.

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Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le gouvernement dirigé par le libéral flamand Alexander De Croo compte rendre obligatoire la vaccination pour les soignants à compter du 1er janvier, sauf cas exceptionnels de contre-indication. Le projet de loi doit encore être examiné au Parlement.

Ceux qui refusent de se faire vacciner seraient suspendus d’exercice dès le 1er janvier, tout en disposant encore d’un temps de réflexion pour conserver leur contrat. Environ 10 % des soignants ne sont pas vaccinés, selon une récente étude.

La menace d’un licenciement sec au bout de trois mois, le 1er avril, a été abandonnée après de vifs débats à la mi-novembre au sein de la coalition au pouvoir. La version initiale du texte était combattue par le chef des socialistes francophones, Paul Magnette, à l’unisson des syndicats.

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Selon ses détracteurs, cette obligation vaccinale va encore aggraver la pénurie de personnels dans les hôpitaux, alors que dans certains établissements des dizaines de lits sont déjà indisponibles faute d’encadrement suffisant. Certains hôpitaux ont déjà prévenu qu’ils ne pourront pas respecter la loi si elle est votée.

La pandémie a épuisé les personnels soignants et le taux d’absentéisme, notamment chez les infirmières, est particulièrement élevé.

« Non aux sanctions, oui au refinancement » du secteur, proclamait une pancarte brandie dans le cortège.

Cette obligation et les sanctions qui en découlent, « c’est le pas de trop », a dénoncé au micro de la RTBF Joëlle Durbecq, qui dirige le personnel infirmier des cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles.

Elles auraient pour résultat de priver cet établissement dès le 1er janvier d’« environ 70" postes en équivalent temps plein, alors qu’il manque déjà « plus de 200 » soignants et que 10 % des lits sont actuellement fermés, a affirmé cette responsable.

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