Anick Dumontet fait fureur sur TikTok
Samuel Pradier
Depuis quelques mois, Anick Dumontet a accru sa présence sur la plateforme TikTok en produisant des capsules sur des produits de beauté et de maquillage. L’animatrice était déjà sur Facebook et sur Instagram, mais elle semble prendre plaisir à aller rejoindre un nouveau public à travers ses vidéos. Elle nous parle de son nouvel intérêt pour TikTok.
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Anick, pourquoi as-tu décidé d’être plus présente sur TikTok?
J’ai commencé pendant la pandémie à faire des vidéos sur Instagram. Tout le monde connaît mon amour pour le milieu de la beauté, et ça a bien fonctionné. J’ai d’ailleurs obtenu un gros contrat avec Vichy. Mon contrat pour être le visage canadien de la ligne Neovadiol vient même d’être renouvelé pour une troisième année. Mais il est plus difficile de faire du contenu beauté sur Instagram, car les vidéos sont plus courtes. Sur TikTok, on peut faire des vidéos qui durent jusqu’à 10 minutes, et la plateforme de montage est aussi plus accessible. Comme je fais tout moi-même, j’explore, parce que je suis vraiment autodidacte. Mais les résultats sont le fun. Les femmes semblent aimer mon contenu. Ça part donc de l’envie d’explorer cette plateforme et de parler d’un sujet qui me passionne depuis toujours.
As-tu la liberté de parler de tout ce que tu veux, malgré ton contrat avec Vichy?
Je suis animatrice dans la vie, je tripe sur le milieu de la beauté, mais je n’ai pas de contrat d’exclusivité. Bien entendu, je fais attention, je ne fais pas exprès de parler d’une gamme de produits directement concurrente. Mais je suis libre et j’aime ça.
Ta première vidéo a été vue plus de 500 000 fois, ce qui est énorme. Comment l’expliques-tu?
C’est assez incroyable quand on pense au public auquel je m’adresse, qui est francophone et québécois. Je ne rejoins pas le public américain anglophone. Les femmes m’écrivent souvent qu’elles sont contentes de voir qu’il y a quelqu’un qui fait ce genre de vidéo en français. Pour moi, c’est un moment de plaisir que je ne pourrais jamais avoir en télévision. Je ne suis limitée ni dans le temps ni dans ce que je dis.
En plus, il y a un dialogue qui s’installe avec celles qui te suivent. De quoi te parle-t-on?
Il y a quand même beaucoup de gens dans la cinquantaine qui sont sur TikTok, même si ce n’est certainement pas la majorité. C’est une plateforme très interactive et intéressante. Je m’adresse aussi à un public très particulier. Je suis une femme de mon âge qui en connaît beaucoup sur le sujet et qui répond à des femmes de mon âge. Les réactions sont nombreuses, que ce soit des commentaires ou des demandes de conseils. Je commence tout juste, mais je n’ai même pas besoin de me casser la tête pour trouver des sujets, je pourrais juste surfer sur les questions que je reçois en ligne.
J’ai vu que tu avais même fait une capsule en anglais...
C’était juste quelques mots. Je suis née dans l’Ouest canadien, en Alberta. Mon père était pilote d’avion de chasse dans les Forces armées et j’ai fréquenté des écoles sur les bases militaires francophones et anglophones. Une grande partie de ma vie s’est aussi faite en anglais. D’ailleurs, ça m’arrive souvent d’utiliser des anglicismes sur mes réseaux sociaux, mais c’est parce que l’anglais fait aussi partie de moi.
Comment définirais-tu ta ligne directrice pour ces capsules TikTok?
Je trouve que les femmes dans la cinquantaine ont parfois mis la beauté de côté pour plein de raisons, parce qu’elles changeaient, par manque de temps... Je suis là pour leur rappeler que si elles avaient du fun à se maquiller à 17 ans, elles peuvent toujours reprendre cette habitude pour se donner un petit peu de confiance en soi. Il faut aborder le maquillage comme du bonheur simple. Pour moi, entrer chez Sephora, c’est du plaisir. D’ailleurs, je n’aime pas qu’on me dise que je suis belle au naturel et que je n’en ai pas besoin. Je ne me maquille pas parce que j’en ai besoin, je le fais parce que j’aime ça. Il y a beaucoup de femmes au tournant de la cinquantaine dont le visage, la peau ou le corps changent beaucoup. Utiliser des produits de beauté, c’est se donner une chance, ça permet de se faire du bien. Le maquillage a toujours été un sujet controversé et critiqué. On sait que c’est superficiel, mais si ça apporte du bonheur et du plaisir, pourquoi s’en passer?
Justement, quelle est ta réponse à cette critique récurrente?
Je trouve que se maquiller, c’est comme faire une coloration de cheveux ou choisir les vêtements qu’on va mettre: c’est personnel. Si ça nous rend heureuses, on devrait pouvoir l’utiliser sans se poser de questions. Si ça te rend heureuse de camoufler quelque chose avec du maquillage, vas-y! Je comprends qu’il faut s’accepter comme on est, mais si quelque chose nous dérange et nous rend malheureuses, pourquoi devrait-on souffrir? On a le droit de faire ce choix. Si un matin j’ai envie de me maquiller comme une drag queen pour aller à l’épicerie et que ça me rend heureuse, je vais le faire. La beauté de la chose est qu’à 50 ans, on s’assume davantage.
Ton fils va avoir 17 ans en juin. Est-ce lui qui t’a montré comment fonctionne TikTok?
Mon fils est sur les réseaux sociaux, mais il ne s’expose pas du tout. Il ne sait pas comment fonctionne le montage sur les plateformes, par exemple. C’est un de mes grands supporters. Il like tout ce que je fais, mais il reste incognito. Il trouve ça cool de me voir sur TikTok, parce qu’il y a quand même des gens de tous les âges sur cette plateforme. Et c’est aussi une nouvelle réalité pour les gens qui font de la télé: si tu veux faire ça, il faut que tu sois sur les réseaux.
À quel rythme produis-tu des vidéos?
Jusqu’à maintenant, je ne suis pas très disciplinée, mais je veux essayer d’en faire plus. Actuellement, j’ai le temps et j’essaie d’augmenter tranquillement mon auditoire. Honnêtement, on se prend rapidement au jeu. Quand je n’ai pas fait de vidéo depuis deux ou trois jours, ça me manque, c’est comme une drogue. Mais je ne veux pas être trop stressée avec ça, je le fais par plaisir. Je trouve que c’est notre plus belle carte de visite quand on est une personnalité publique.
Avec le retour du printemps, est-ce bientôt le retour de La roue de fortune?
Oui, on revient bientôt pour notre 16e année. Cette saison, on change de producteur et on va avoir un nouveau concept. Ça va être un peu différent, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. Tout va être annoncé prochainement. Mais je suis très contente, car je suis une fille qui a besoin de sécurité dans la vie. Quand j’ai un contrat étalé dans le temps, je suis très heureuse. Je peux trouver une sécurité en refaisant la même chose dans le milieu que j’aime. Chaque année est un nouveau défi pour moi, parce que je rencontre toujours de nouvelles personnes.
Pour suivre Anick Dumontet sur TikTok: @anickdumontet. Elle sera de retour à l’animation de Roue de fortune, du lundi au mercredi vers 18 h 56 (après Sucré Salé), dès le 24 juin.