7 choses à savoir sur Un gars, une fille
Marie-Hélène Goulet et Patrick Delisle-Crevier
Le 1er mai 1997, les Québécois faisaient connaissance avec Guy et Sylvie, les amoureux d’Un gars, une fille. Grâce aux sketchs à la fois drôles et touchants, les téléspectateurs sont tombés en amour avec ce couple moderne et attachant.
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Vingt-cinq ans plus tard, voici sept choses à savoir sur cette comédie culte!
1) Un concept né dans l’adversité
C’est après que son talk-show Besoin d’amour a été débranché par TQS que Guy A. Lepage a eu l’idée de récupérer les capsules sur le couple qu’il y diffusait pour leur donner une nouvelle vie. «Je me suis amusé à mettre bout à bout des scènes que je n’avais pas utilisées pour le montage de cette émission. Elles n’avaient aucun lien les unes avec les autres, mais je me suis rendu compte qu’en laissant un espace entre elles, elles se suffisaient. Le concept d’Un gars, une fille était né», racontait-il à Radio-Canada. La série a duré sept saisons et compte 130 épisodes.
2) Quand Guy a trouvé sa Sylvie
C’est grâce à RBO Hebdo que Guy A. Lepage a rencontré Sylvie Léonard, puisqu’elle a participé à certains sketchs du groupe, en 1994. Devenus amis, les deux artistes ont jeté les bases de leurs emblématiques personnages de Guy et Sylvie. L’humoriste, qui était un habitué des pitreries, est toujours reconnaissant envers sa copine actrice. «J’ai eu un cours de jeu accéléré grâce à une comédienne formidable. J’ai joué sept ans le même personnage aux côtés de Sylvie Léonard. C’est plus de 500 jours. Elle m’a permis de donner une courbe dramatique à mon personnage, d’y ajouter de la profondeur. C’est une actrice incroyable!» confiait-il au Journal de Montréal.
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3) Des immortels
Lorsqu’une émission ou des artistes gagnent trois fois dans la même catégorie au Gala des prix Gémeaux, ils reçoivent le statut d’Immortels. Un gars, une fille est certainement une des productions québécoises les plus primées en ce sens, car elle détient quatre titres Immortels, soit pour la production, les textes, la réalisation et les interprétations de Guy A. Lepage et Sylvie Léonard. En tout, la comédie a remporté 24 Gémeaux et 6 Félix.
4) Partout dans le monde
Un gars, une fille est un succès adapté aux quatre coins de la planète. Autant en France qu’en Israël et au Mexique, Guy et Sylvie ont leurs alter ego et leur popularité continue de faire des petits. En effet, une 30e adaptation de la comédie sera tournée l’été prochain en Slovaquie. Cette avalanche de versions de la production québécoise a même incité la compagnie médiatique internationale K7 à lui donner le premier rang de sa liste des 100 Best Selling Scripted Format Ever (100 formats scénarisés les plus vendus de tous les temps) en 2019.
5) Un tremplin pour Dujardin
Bien avant qu’il gagne un Oscar pour The Artist, Jean Dujardin s’est servi de l’adaptation française d’Un gars, une fille comme tremplin. La star a toutefois avoué avoir vécu l’enfer à cause des conditions de tournage qui confinaient les amoureux dans l’appartement de leur productrice. «Quand, en une journée, tu fais trois épisodes dans un pieu et que tu rentres te coucher le soir chez toi, je peux te dire que tu ne trouves pas le sommeil tout de suite», racontait-il à Running Heroes.
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6) À travail égal, salaire égal
Dès la première saison de l’émission, Guy A. Lepage et Sylvie Léonard touchaient le même cachet. «C’était ma philosophie, je voulais le même salaire que Sylvie Léonard, car on faisait le même nombre d’heures. J’ai aussi averti mon producteur que, chaque fois que j’aurais une augmentation, Sylvie devait l’avoir», a affirmé Guy A. Lepage lors d’une entrevue à Radio-Canada. Cette équité qui semble tout à fait naturelle n’existe pas partout. En France, par exemple, Jean Dujardin était payé trois fois plus cher qu’Alexandra Lamy. Il a dû menacer de quitter la série pour que cette dernière obtienne la parité.
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7) Une équipe de feu
Bien que Guy A. Lepage ait toujours été l’auteur principal d’Un gars, une fille, plusieurs artistes ont contribué aux textes, dont Sylvie Léonard. Jean-François Baril, Marie-France Bazzo, André Ducharme, Chantal Francke, Bruno Landry, Claude Legault, Roger Léger, Élyse Marquis, Jean-François Mercier, Louis Morissette, Martin Perizzolo, Martin Petit, Christian Tétreault et Pierre Verville étaient également de la partie.
Un possible retour?
Croisé sur le tapis rouge de la pièce Vania et Sonia et Macha et Spike, dans laquelle Sylvie Léonard tient la vedette, Guy A. Lepage est revenu sur le phénomène télévisuel qu’est devenu Un gars, une fille. «Ç’a été une belle et très importante étape de ma vie. Je n’arrive pas à croire que ça fait déjà 25 ans! J’en garde un très bon souvenir...» Par ailleurs, le créateur de la sitcom n’est pas fermé à l’idée de ramener Guy et Sylvie au petit écran un jour. «Il faudrait trouver la bonne idée... J’en ai eu deux jusqu’à présent, et quand j’ai appelé Sylvie pour lui en parler, elle m’a répondu: “Penses-tu vraiment que ce sera à la hauteur et aussi bon que ce que nous avons fait?” La réponse était non, alors j’ai laissé tomber le projet. J’écoute Sylvie, parce qu’Un gars, une fille, ça lui appartient autant qu’à moi. Il y a beaucoup d’elle là-dedans.»