6 sujets chauds avec le proprio
Geoff Molson a parlé avec les médias pendant une heure lundi
![Geoff Molson a tenté de répondre aux questions des journalistes lundi pendant 60 minutes.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65462213_39358738a8f530-d8b1-454a-a458-b8c6e7c5e536_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
![Photo portrait de Jean-François Chaumont](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2Fjfceeac4afa-baed-4f03-bf7c-534826ee05ca_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Jean-François Chaumont
Au-delà des congédiements de Marc Bergevin et de Trevor Timmins ou de l’arrivée de Jeff Gorton dans un nouveau rôle de vice-président directeur aux opérations hockey, le propriétaire et président du Canadien, Geoff Molson, a discuté de plusieurs autres sujets lors d’une conférence de presse de 60 minutes, lundi. Le Journal vous offre un survol des principaux thèmes abordés.
De hauts choix gaspillés
Marc Bergevin a terminé un règne de près de 10 ans comme DG du CH. Pour Trevor Timmins, c’était la fin d’un chapitre de pratiquement 20 ans. Depuis quelques années, Timmins avait un titre très long, mais il était essentiellement le directeur du recrutement amateur. Dans des mots plus simples, l’Ontarien agissait comme gourou du repêchage. Molson a expliqué son congédiement en même temps que celui de Bergevin.
« Encore une fois, ça fait partie du nouveau départ, a expliqué le propriétaire. Ça prend du temps. Avant que je me présente aujourd’hui [lundi], ça revenait à Marc de choisir de son sort. Marc n’est plus là. Nous avons commencé des changements. Trevor était là depuis 2003, il a travaillé fort pour le CH. Il a réussi de bons et de mauvais coups. Je l’apprécie beaucoup comme personne. Je sais qu’il fera bien ailleurs. »
« Pour le nouveau départ, c’était important de prendre cette décision. Au cours des dernières années, nous avons eu trois choix dans le top 10 [Alex Galchenyuk au troisième rang en 2012, Mikhaïl Sergachev au neuvième rang en 2016, Jesperi Kotkaniemi au troisième rang en 2018). Deux fois, on a repêché au troisième échelon. Il n’y a plus un seul joueur parmi eux dans notre équipe. C’est essentiel de réussir quand on a la chance d’avoir un gros choix [top pick]. »
Sans un nom mentionné, on peut lire entre les lignes que le choix récent de Jesperi Kotkaniemi a probablement sonné la fin pour Timmins.
Questionné sur le controversé choix du défenseur Logan Mailloux avec la 31e prise de parole du premier tour au dernier repêchage, Molson a refusé de parler de cette sélection comme une raison principale du départ de Timmins.
« Non, pas du tout. Il y a plusieurs raisons. Je ne rentrerai pas dans les détails. Cette situation m’a amené à une meilleure place dans le futur. Sous la direction de Geneviève Paquette, on développe un programme de consentement, pour sensibiliser les jeunes sur les risques. On pense tourner une situation difficile en positif. C’est dans le passé. J’ai déjà parlé de notre sélection. On va bien faire dans la communauté, on veut prendre de meilleures décisions. »
Le mot « reconstruction »
À New York, Jeff Gorton a orchestré la reconstruction des Rangers. Au mois de février 2018, les « Blue Shirts » avaient même envoyé une lettre à leurs partisans pour expliquer leur orientation. À Montréal, le CH pourrait-il se lancer dans une ère de reconstruction ? Le propriétaire n’a pas complètement fermé la porte.
« Je vais répondre différemment. Je viens juste d’embaucher Gorton avec un contrat à long terme, a rappelé Molson. J’ai hâte de trouver un DG. Ce sera à eux de venir discuter de leur vision. Est-ce qu’ils voudront accomplir une reconstruction, un reset [réinitialisation] ? J’ai hâte d’en parler, mais c’est encore trop tôt pour décider. »
« Il n’y a rien qui me fait peur. Je veux gagner. Tout est possible. Je n’ai pas peur de prendre une décision difficile pour le bien de l’organisation. »
Gorton s’établira à Montréal
À une certaine époque, Pierre Gauthier occupait le siège de directeur général du Canadien, mais il préférait vivre à Burlington, au Vermont. Jeff Gorton, le nouveau vice-président directeur des opérations hockey, ne suivra pas les traces de monsieur Gauthier. Gorton déménagera à Montréal au cours des prochains jours.
« Il remplira sa voiture avec ses besoins personnels et il s’en viendra très bientôt, a précisé Molson. On lui a déjà trouvé un appartement pour vivre à Montréal. Jeff a une famille. Il laissera toutefois ses enfants terminer leur année scolaire et il s’installera avec toute la famille à partir de l’an prochain. »
Un long silence expliqué
Geoff Molson n’avait pas parlé publiquement depuis des lunes. On critiquait le propriétaire et président du CH pour son silence dans le dossier de Marc Bergevin, qui se retrouvait à la dernière année de son contrat dans le siège de DG.
« Vous me connaissez depuis 2009. Je ne pense pas qu’il y a eu un moment où je suis sorti publiquement pour parler de la performance de l’équipe. Ça, c’est le rôle du DG. Notre DG sortait souvent. Je n’avais pas pris la décision sur Marc avant la semaine dernière. Ça ne faisait aucun sens de sortir pour dire que je n’ai pas pris de décision. Quand je me présente devant les médias, j’ai des choses à dire. Je devais attendre. »
Ducharme restera
Le coup de balai qui a frappé Bergevin et Timmins ne devrait pas toucher les entraîneurs. Questionné sur le sort de Dominique Ducharme, Molson lui a offert un vote de confiance. Ce n’était pas le vote le plus massif, mais quand même.
« Je ne prends pas les décisions pour les entraîneurs. Je n’ai pas encore parlé de ce sujet avec eux [Gorton et le futur DG]. En ce qui me concerne, il [Ducharme] est notre coach et il restera là. »
L’importance du bilinguisme
Originaire du Massachusetts, Jeff Gorton ne parle pas français. Mais le prochain directeur général du Canadien sera bilingue. Molson a réitéré l’importance de miser sur des hommes de hockey pouvant s’exprimer dans les deux langues.
« Nous vivons dans la province de Québec et c’est le français qui domine. C’est important de parler à nos partisans en français. Le bilinguisme est important. Nous devons avoir des personnes bilingues. On doit respecter notre marché, c’est unique. Et nous devons aussi parler en anglais pour nos partisans anglophones au Québec et au Canada ainsi qu’ailleurs dans le monde. »