Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Grand ménage chez le Canadien: une gestion à deux têtes

«J’ai compris que c’est beaucoup de travail pour une seule personne» – Geoff Molson

Partager
Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2021-11-29T15:55:00Z
2021-11-30T02:32:57Z
Partager

C’est le début d’un temps nouveau, chantait Renée Claude en 1970. Cinquante et un ans plus tard, ce n’est pas la Terre qui est à l’année zéro, mais l’organigramme du Canadien.

• À lire aussi: Bergevin et Timmins à la porte

• À lire aussi: Toujours pas de contacts entre Roy et le Canadien

• À lire aussi: «Je ne cracherais pas sur une occasion pareille» – Daniel Brière

Au lendemain de l’annonce du congédiement de Marc Bergevin, Trevor Timmins et Paul Wilson, Geoff Molson s’est adressé aux médias et à la nation québécoise. 

« C’est un nouveau départ », a lancé d’entrée de jeu le propriétaire du Tricolore.   

  • Écoutez la chronique de Jean-Charles Lajoie avec Benoît Dutrizac sur QUB radio:    

Un départ qu’il a choisi d’amorcer en entrant dans l’ère moderne des organigrammes de hockey, en misant sur le travail commun d’un vice-président exécutif aux opérations hockey, Jeff Gorton, et d’un directeur général à nommer plus tard. 

Publicité
Photo Pierre-Paul Poulin
Photo Pierre-Paul Poulin

Une première

C’est d’ailleurs la première fois de son histoire que le Canadien aura un Américain à la tête de son département hockey (à l’époque où George Gillett était propriétaire, Pierre Boivin était le président). Frank Selke, en 1964, avait été le dernier unilingue anglophone à occuper un poste aussi haut au sein de la direction.

Si le Lightning de Tampa Bay, les Penguins de Pittsburgh, les Bruins de Boston, les Maple Leafs de Toronto et les Blues de St. Louis misent sur la recette du monstre à deux têtes depuis quelques saisons, il s’agit d’une volte-face pour Molson, qui, jusqu’à tout récemment, refusait d’adopter cette stratégie.

« Après mûres réflexions, j’ai compris que c’est beaucoup de travail pour une seule personne, a-t-il dit. Notre marché est le plus grand au monde. Il y a des responsabilités importantes, avec plusieurs angles à couvrir. En créant ce nouveau rôle, je crois qu’on maximisera nos chances de succès. »

« Une des choses que l’on n’avait pas pour soutenir Marc, ce sont deux personnes dans le marché pour prendre des décisions de transaction ou de signature de contrat. Quand il y a deux personnes, ça peut juste aider le directeur général à prendre de bonnes décisions. »

Il faut dire que Bergevin était plutôt du genre à mener sa barque seul.

Photo Pierre-Paul Poulin
Photo Pierre-Paul Poulin

Le dernier mot à...

Qui sera le patron de ce monstre à deux têtes ?

Dans une réponse plutôt floue, Molson a indiqué que les choix finaux relèveraient de « la responsabilité du directeur général ». 

Publicité

« Les deux vont travailler ensemble et vont s’assurer que les tâches soient bien divisées. Mais le DG vivra avec les décisions. »

À l’interne, on nous confirme que Gorton et le prochain directeur général occuperont la même marche au sein de l’organigramme du Canadien. 

Toutefois, le fait que Gorton est coiffé du titre de vice-président et qu’il a une expérience de près de 30 ans dans la LNH laisse présager que son titre sera plus avantageux dans la hiérarchie de l’équipe.

De plus, Molson a indiqué que Gorton avait apposé sa signature au bas d’un contrat à long terme, sans toutefois préciser la durée de l’entente.

« Je suis très heureux qu’on ait réussi à l’avoir. On est chanceux. Sa réputation est excellente autant en tant que directeur général que recruteur », a mentionné Molson.

Photo Pierre-Paul Poulin
Photo Pierre-Paul Poulin

Un coup de foudre

Il a soutenu qu’il n’avait jamais entretenu de lien avec Gorton avant il y a une dizaine de jours. Il semble y avoir eu un coup de foudre dès la première rencontre.

« Vendredi passé [le 19 novembre], je suis allé à New York. On a passé beaucoup de temps ensemble et on a discuté beaucoup. Il croit beaucoup à la structure de [plusieurs] personnes pour faire le travail. Il croit que le prochain directeur général doit avoir un lien avec le président aussi. »

Gorton s’amènera dans la métropole québécoise dans les prochains jours. C’est alors que se mettra en branle le processus de sélection du prochain directeur général.

« On veut que ça se fasse le plus rapidement possible, mais notre recherche sera assurément exhaustive. On va fouiller partout. Il y a plusieurs bons candidats », a dit Molson, soulignant qu’il n’avait toujours pas approché des équipes pour obtenir la permission de parler avec certains hommes de hockey.

D’ailleurs, tant que le DG ne sera pas nommé, Gorton assumera également ce rôle. Si le processus devait s’étirer sur quelques semaines, il n’y aurait donc que peu d’incidence.

À voir aussi

Publicité
Publicité